BelleĂpoque, puis un panorama de la vie dâApollinaire et enfin des Ă©lĂ©ments dâinformation et dâanalyse sur la composition dâAlcools (prĂ©cisĂ©ment sur sa genĂšse et sur son organisation) et sur sa rĂ©ception. 1 APOLLINAIRE. « Lettre du 15 novembre 1915 Ă sa marraine de guerre ». CitĂ© par : LEFĂVRE, Roger.
Roman Ă©ponyme Ă©crit par François Rabelais, publiĂ© en 1534 sous le pseudonyme d'Alcofribas Nasier anagramme de François Rabelais tout comme Pantagruel, dont il est la suite. Pour Ă©crire ce livre, Rabelais se serait selon toute vraisemblance inspirĂ© du gĂ©ant Gargan des lĂ©gendes celtiques. Dans le prologue, Rabelais s'adresse au lecteur pour lui signifier, de façon imagĂ©e, qu'il ne faut pas se fier Ă l'aspect extĂ©rieur du livre, et lui recommande de le lire attentivement car il rĂ©vĂšle une pensĂ©e sĂ©rieuse au-delĂ des plaisanteries. Enfance et Ă©ducation de Gargantua Jean Audeau, un simple agriculteur dĂ©couvre par accident dans un Ă©norme tumulus un petit livret qui contient la gĂ©nĂ©alogie des gĂ©ants d'autrefois. Grandgousier, le pĂšre de Gargantua adore manger. Il Ă©pouse Gargamelle, fille du roi des Papillons. De leur union naĂźt Gargantua qu'elle porte pendant onze mois. Selon Rabelais, de la durĂ©e d'une grossesse dĂ©pend la perfection du nouveau-nĂ© plus la grossesse dure longtemps, plus le nouveau-nĂ© sera un chef d'Ćuvre ». Gargamelle, enceinte de Gargantua, fait abattre des centaines de milliers de bĆufs pour mardi-gras, et elle invite des amis pour ce repas trop imposant pour elle. MalgrĂ© son Ă©tat et les remontrances de son mari, Gargamelle ne peut rĂ©sister aux tripes et au vin. Ils dansent, chantent, commencent Ă se disputer. Ivres, ils tiennent des propos incohĂ©rents. Pendant la beuverie, Gargamelle ressent des contractions et met au monde de maniĂšre insolite Gargantua. Il sort de l'oreille de sa mĂšre et rĂ©clame aussitĂŽt Ă boire. Son pĂšre, en dĂ©couvrant l'enfant, s'Ă©crie Quel grand gosier tu as » Et l'enfant est appelĂ© alors Gargantua. Pour l'allaiter, il faut le lait de milliers de vaches. Enfin, pour le calmer, on lui donne Ă boire. Gargantua est habillĂ© de blanc et de bleu, les deux couleurs du blason de son pĂšre. Ses habits sont immenses, comme ses chaussures, sa ceinture, son Ă©pĂ©e⊠Le blanc symbolise la joie, le plaisir, les dĂ©lices et les rĂ©jouissances. Le bleu symbolise les choses cĂ©lestes. C'est Grandgousier qui a choisi ces couleurs. Rabelais polĂ©mique sur les couleurs que porte Gargantua. Rabelais fait l'historique de la symbolique des couleurs depuis les temps antiques. Il dĂ©clare que le blanc signifie la victoire, la gaietĂ© et la vie, par opposition au noir, symbolisant la tristesse et le deuil. Chaque couleur symbolise des Ă©motions qu'une autre couleur contredit. Puis l'enfance de Gargantua est Ă©voquĂ©e. De trois Ă cinq ans, ses parents ne lui imposent pas de limites il boit, mange, dort, court aprĂšs les papillons et se roule dans les ordures selon son bon plaisir. Il a le mĂȘme Ă©tat d'esprit que les autres enfants. Gargantua se voit offrir un cheval de bois pour qu'il devienne un bon cavalier. Il se passionne pour l'Ă©quitation, au point de crĂ©er lui-mĂȘme ses propres chevaux de bois. Des amis de son pĂšre se rendent chez Grandgousier et Gargantua pour leur faire une farce. Grandgousier rentre victorieux et retrouve son fils. Pendant son absence, Gargantua a inventĂ© un torchecul d'oison et devant l'intelligence de son fils, Grandgousier dĂ©cide de lui faire apprendre les lettres latines par un thĂ©ologien rĂ©putĂ©, Thubal Holoferne. Ce dernier lui fait apprendre et rĂ©citer par cĆur, Ă l'endroit et Ă l'envers, d'aprĂšs les mĂ©thodes moyenĂągeuses, les lettres gothiques. Son pĂšre s'aperçoit alors que Gargantua s'abrutit et radote. Grandgousier dĂ©cide Ă la mort de Thubal Holoferne de lui donner un nouveau professeur. Remarquant le manque de progrĂšs, Grandgousier se plaint Ă l'un de ses amis qui lui recommande Ponocrates. Pour preuve de son talent, il lui amĂšne un des disciples qui lui parle avec une telle aisance que Grandgousier souhaite le mĂȘme pĂ©dagogue pour son fils. Ponocrates devient alors le maĂźtre de Gargantua. Grandgousier reçoit en cadeau du roi de Numidie une Ă©norme jument, richement harnachĂ©e. GrĂące Ă cette offrande Gargantua peut partir pour Paris, et y suivre les leçons du cĂ©lĂšbre prĂ©cepteur, Ponocrates. Sur la route, la jument chasse les taons et les mouches de sa queue avec une telle force qu'elle rase toute la forĂȘt de Beauce. Gargantua arrive enfin Ă Paris. Gargantua visite la citĂ© de Paris et fait l'objet de la curiositĂ© des parisiens. Pensant qu'ils attendent un cadeau de bienvenue, Gargantua leur urine dessus, en gage de bonne volontĂ©, et noie la plupart des habitants. Puis, il emporte les cloches de Notre-Dame pour les accrocher au cou de sa jument. Le doyen des rescapĂ©s est envoyĂ© par la Sorbonne pour tenter de le convaincre de rendre les cloches Ă la ville. Janotus de Braquemardo, le messager de la Sorbonne, se prĂ©sente au logis de Gargantua et argumente de façon complexe en prenant compte les sujets d'intĂ©rĂȘts de Gargantua le vin, les rĂ©compenses⊠Ce dernier prend conseil au prĂšs de son prĂ©cepteur. Puis MaĂźtre Janotus de Braquemardo s'agenouille et supplie Gargantua pour rĂ©cupĂ©rer les cloches Rendez Ă CĂ©sar ce qui appartient Ă CĂ©sar et Ă Dieu ce qui appartient Ă Dieu ». Ils Ă©clatent alors de rire. Gargantua lui offre des cadeaux. Janotus retrouve les maĂźtres de la Sorbonne mais ces derniers refusent de le payer. Janotus leur entame aussitĂŽt procĂšs sur procĂšs. Finalement les cloches sont remises en l'Ă©tat et les Parisiens, pour remercier Gargantua, soignent et nourrissent sa jument. La mĂ©thode de travail de Ponocrates consiste d'abord Ă observer Gargantua, et Ă ne pas intervenir. AprĂšs ses observations Ponocrates lui impose un nouvel emploi du temps et pour lui faire oublier ses anciennes leçons, il lui fait boire une potion qui nettoie le cerveau de Gargantua. Les Saintes-Ăcritures sont dĂ©sormais la base du savoir de Gargantua. L'exercice physique et l'hygiĂšne sont dĂ©sormais importants dans son apprentissage. Le maĂźtre lui apprend le mĂ©tier des armes et dĂ©veloppe son esprit critique. Quand le temps n'est pas propice aux exercices, il apprend l'art, la mĂ©tallurgie, l'artisanat, la rhĂ©torique, l'escrime, l'herboristerie⊠De temps en temps, il quitte la ville pour s'amuser et chasser. Ponocrates fait de Gargantua un Ă©rudit. 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Les bergers chassent les fouaciers Ă coups de pierres, croyant finalement que c'Ă©taient des meurtriers. Les fouaciers se rendent aussitĂŽt chez leur roi qui rĂ©plique immĂ©diatement en mobilisant troupes et matĂ©riels. L'armĂ©e se met en route, pille et saccage la campagne de Grandgousier⊠L'abbaye de SeuillĂ©, protĂ©gĂ©e par ses fortes murailles, rĂ©siste. Les moines s'enferment dans l'Ă©glise et prient tandis que leurs ennemis volent les vendanges. Alors frĂšre Jean, moine tĂ©mĂ©raire, s'enhardit et frappe si fort les pillards avec son bĂąton qu'il les tue. MalgrĂ© la peste, les soldats pillent tout. Picrochole, roi de Lerne, quitte alors le domaine de l'abbaye pendant la nuit et se rend dans un chĂąteau pour s'y barricader solidement. Grandgousier apprend la conduite de frĂšre Jean et de Picrochole, mais il veut Ă tout prix prĂ©server la paix. Il dĂ©cide de rappeler Gargantua et d'envoyer un messager Ă Picrochole. Grandgousier Ă©crit Ă Gargantua une lettre dans laquelle il dĂ©clare avoir tout accordĂ© Ă Picrochole pour sauver la paix. Il affirme aussi sa volontĂ© de dĂ©fendre ses terres de la folie guerriĂšre de Picrochole et demande Ă Gargantua de venir lui prĂȘter assistance. Grandgousier envoie un messager Ă Picrochole, Ulrich Gallet, pour lui intimer ses conditions. Ce dernier se rend alors au chĂąteau de Picrochole. Ulrich rapporte Ă Picrochole la surprise, la colĂšre de Grandgousier qui lui demande les raisons de cette amitiĂ© trahie et de la guerre. Il lui intime aussi de retourner sur ses terres, de le dĂ©dommager et de lui laisser des otages. Picrochole refuse. Au retour d'Ulrich, Grandgousier, pour Ă©viter une nouvelle fois la guerre, fait envoyer Ă Picrochole des richesses en remboursement des fouaces, cause des hostilitĂ©s. Picrochole y voit un aveu de faiblesse et saisit toutes les richesses que lui a envoyĂ©es Grandgousier, sans mettre fin aux hostilitĂ©s. Pendant ce temps, les aides de camp de Picrochole dressent le plan de bataille. Ils rĂȘvent qu'aprĂšs avoir soumis facilement Grandgousier, ils conquĂ©rront l'ensemble du monde. Gargantua quitte Paris et se rend chez son pĂšre. Partis en reconnaissance, Gymnaste et son compagnon tombent sur des pillards. Ces derniers veulent les dĂ©trousser, mais Gymnaste prĂ©tend ĂȘtre possĂ©dĂ©. Leur chef, Tripet, hĂ©site Ă voler le cheval de Gymnaste. Comme Tripet l'appelle le bon diable », pour les effrayer encore plus, Gymnaste fait des pirouettes et des cabrioles sur son cheval. Les soldats prennent peur et s'enfuient. Pour finir, Gymnaste charge et tue Tripet. Cet incident apporte Ă Gargantua de nombreuses informations sur le manque de prĂ©paration militaire des ennemis. Sa jument fait dĂ©border la riviĂšre en urinant et les ennemis en aval sont noyĂ©s. Puis, il rase d'un seul coup le chĂąteau de GuĂ© de VĂšde. Enfin, avec ses compagnons il passe le guĂ©. Ils arrivent chez Grandgousier, qui les attendait avec impatience. En se peignant Gargantua fait tomber de ses cheveux des boulets de canon. Il ne s'Ă©tait mĂȘme pas aperçu que, pendant l'attaque du chĂąteau de VĂšde, les dĂ©fenseurs lui avaient tirĂ© dessus. Grandgousier dĂ©cide d'organiser un immense festin pour le retour de son fils. Gargantua a envie de salade ; il cueille les laitues rĂ©putĂ©es les plus grandes dans un jardin et emporte inopinĂ©ment six pĂšlerins qui s'y Ă©taient abritĂ©s pour la nuit. Il avale sa salade et les pĂšlerins. Ceux-ci ne doivent leur survie qu'au fait que s'accrochant aux dents du gĂ©ant et que malencontreusement en tĂątant autour d'eux avec leur bĂąton, ils touchent un point sensible. Gargantua, muni d'un cure-dent, les retire de sa bouche les uns aprĂšs les autres. Pendant le souper, Grandgousier explique Ă Gargantua les raisons des hostilitĂ©s contre Picrochole. Il lui raconte le courage de frĂšre Jean. Gargantua ordonne de le faire venir. Ces derniers s'apprĂ©cient aussitĂŽt et ils se mettent Ă boire. Ivres, ils divaguent en propos incohĂ©rents. Au cours du repas, EudĂ©mon, un des compagnons de Gargantua, s'Ă©tonne que les moines soient rejetĂ©s du monde. Gargantua lui expose qu'ils ne travaillent pas de leurs mains, qu'ils dĂ©rangent les mortels, et qu'ils vivent des pĂ©chĂ©s des hommes. Gymnase s'interroge sur le fait que les clercs aient de si longs nez. FrĂšre Jean lui raconte que sa nourrice avait les seins mous et que son nez s'y s'enfonçait comme dans du beurre et qu'il grandissait comme la pĂąte avec du levain. AprĂšs le repas, Gargantua et ses compagnons dĂ©cident d'attaquer Ă minuit les troupes de Picrochole. Gargantua n'arrive pas Ă s'endormir. Alors frĂšre Jean lui conseille de prier Dieu et au premier psaume, ils s'endorment tous les deux. Ă minuit, le moine, habituĂ© au rythme des matines, s'Ă©veille en sursaut et rĂ©veille tous ses compagnons d'armes. Puis il dĂ©crĂšte que chaque matin, il se purgera avec du vin. Tous se prĂ©parent alors, Ă passer Ă l'attaque. Le moine encourage ses compagnons d'armes mais surestime ses capacitĂ©s guerriĂšres. VitupĂ©rant contre l'ennemi, il passe sous un noyer et y reste accrochĂ©. EudĂ©mon grimpe dans l'arbre et dĂ©croche le moine. FrĂšre Jean abandonne son Ă©quipement guerrier et ne garde que son bĂąton. AprĂšs avoir eu connaissance de la dĂ©route de Tripet, et croyant que Gargantua est rĂ©ellement accompagnĂ© de dĂ©mons, Picrochole envoie une avant-garde qu'il a fait asperger d'eau bĂ©nite. Gargantua et l'avant-garde se rencontrent. Les soldats ennemis, terrorisĂ©s par frĂšre Jean qui crie par tous les diables, » s'enfuient sauf leur chef, Tyravant, qui charge tĂȘte baissĂ©e. FrĂšre Jean l'assomme puis, seul, poursuit l'armĂ©e en dĂ©route. Gargantua dĂ©cide de ne pas charger. Mais finalement, frĂšre Jean est fait prisonnier et l'avant-garde contre attaque. Gargantua reprend le dessus de la bataille. Entre temps, le moine tue ses deux gardiens et fond sur les arriĂšres de l'armĂ©e ennemie en pleine confusion. Il fait prisonnier Toucquedillon, l'aide de camp de Picrochole. Gargantua est trĂšs malheureux pour son ami qu'il pense toujours prisonnier. Soudain, ce dernier apparaĂźt avec Toucquedillon et cinq pĂšlerins que Picrochole gardait en otages. Ils festoient. Gargantua questionne les pĂšlerins et leur offre des chevaux pour rentrer chez eux. Toucquedillon est prĂ©sentĂ© Ă Grandgousier. Par bontĂ© d'Ăąme, il le libĂšre afin qu'il puisse raisonner son chef. Les pays amis de Grandgousier lui proposent leur aide, mais il la refuse car ses forces sont suffisantes. Il mobilise ses lĂ©gions. Toucquedillon propose Ă Picrochole de se rĂ©concilier avec Grandgousier. Hastiveau dĂ©clare que Toucquedillon est un traĂźtre mais ce dernier le tue. Et Ă son tour Toucquedillon est tuĂ© par Picrochole. Gargantua et ses hommes attaquent le chĂąteau de Picrochole. Les dĂ©fenseurs hĂ©sitent sur la conduite Ă tenir. Gargantua passe Ă l'assaut et frĂšre Jean tue quelques soldats de Picrochole. Voyant sa dĂ©faite inĂ©luctable, Picrochole dĂ©cide de fuir. Sur la route, son cheval trĂ©buche et par colĂšre il le tue. Il tente alors de voler un Ăąne Ă des meuniers qui rĂ©agissent violemment et finalement le volent. Et depuis, personne ne sait ce qu'il est devenu. Gargantua recense les rescapĂ©s. Par bienveillance Gargantua libĂšre les soldats faits prisonniers, et il leur verse trois mois de solde afin qu'ils puissent rentrer chez eux et nourrir leurs familles. Cependant, il ordonne que les conseillers de Picrochole lui soient ramenĂ©s. Grandgousier rĂ©compense fortement ses soldats et indemnise les paysans victimes de la guerre. Il organise un festin grandiose oĂč il offre Ă ses seigneurs terres et privilĂšges. Le Gargantua mythique La vie inestimable » de Gargantua, selon Rabelais, ne fait que reprendre un ancien fonds qui transparaĂźt dans d'innombrables traditions populaires, sur tout l'ancien terroir français. DerriĂšre le gĂ©ant truculent et glouton se cache une trĂšs ancienne divinitĂ© apparemment bienveillante qui remonte peut-ĂȘtre, comme l'Ă©dification des pierres dressĂ©es, au-delĂ des Celtes comme le dit G. E. Pillard dans Le vrai Gargantua. Mythologie d'un gĂ©ant. DĂ©jĂ George Sand relevait, dans Les LĂ©gendes Rustiques, je croirais que Gargantua est l'Ćuvre du peuple et que, comme tous les grands crĂ©ateurs, Rabelais a pris son bien oĂč il l'a trouvĂ©. » Gargantua est appelĂ© le Fay dans les Chronicques gargantines, et comme toutes les FĂ©es - Morgane la FĂ©e est dite sa marraine - il a la maĂźtrise des formes et se transforme tout particuliĂšrement en Dragon, ce qui le rattache au Dragon-Vouivre reprĂ©sentant les Ă©nergies telluriques. Henri Dontenville et Henri Fromage lui attribue cette dimension de dragon ». La sonoritĂ© GRG, que l'on retrouve dans les noms de ses pĂšres et mĂšre, Grandgousier et Gargamelle, et qui comporte l'idĂ©e d'avaler, se retrouve d'ailleurs dans Gargouille, dragon de la forĂȘt de Vouvray, dans Grand'Goule, dragon sorti jadis en procession dans les rues de Poitiers, et le Graoully-Grawelin de Metz domptĂ© par saint ClĂ©ment s'en approche, comme il est montrĂ© dans La Vouivre, un symbole universel K. Appavou et R. R. Mougeot. Gargantua peut ĂȘtre vu par le peuple comme la personnalisation d'une Ă©nergie gigantesque, mais bienfaisante qui ordonne le chaos primordial. Dans ses voyages, il modifie les paysages en laissant tomber le contenu de sa hotte. Les dĂ©pĂątures de ses souliers donnent collines et buttes, ses dĂ©jections forment des aiguilles et ses mictions des riviĂšres ! Beaucoup de mĂ©galithes sont des palets de Gargantua appelĂ©s chaise, fauteuil, Ă©cuelle⊠C'est une Ă©nergie non consciente, mais orientĂ©e reconnue comme bienfaisante. Les pierres de Gargantua donnent lieu Ă des cultes de fĂ©conditĂ© et sa troisiĂšme jambe est cĂ©lĂšbre ! Voir en cela le gĂ©ant de 54 mĂštres gravĂ© sur la pente de Cerne Abbas dans le Dorset en Grande Bretagne. C'est une divinitĂ© phallique qui sera aussi reprĂ©sentĂ©e sous forme anguipĂšde, avec parfois une tĂȘte de bĂ©lier. Le christianisme le diabolisa en baptisant les lieux, gouffres, chaos rocheux, pierres dressĂ©es dits de Gargantua en lieux, gouffres, chaos, pierres du diable. Dans le mĂȘme temps, il est christianisĂ© en saint Gorgon qui le remplace pour le culte de la fĂ©conditĂ©, comme Ă Rouen. Le Mont Saint-Michel Ă©tait un ancien lieu de culte Ă Gargantua et l'Ăźlot TombelĂšne serait la sĂ©pulture de Gargamelle. Beaucoup de Monts Gargans ont, comme lui, un rapport avec l'Archange saint Michel, ainsi en est-il Ă Rouen du quartier encore appelĂ© Mont Gargan et, sur les hauteurs de la CĂŽte Sainte Catherine, se trouve un prieurĂ© Saint-Michel. L'Ă©glise Saint-Paul du Neubourg, dans l'Eure possĂšde un vitrail intitulĂ© Le triomphe de Saint-Michel » et la scĂšne du bas reprĂ©sente Comment Saint-Michel apparu Ă l'Ă©vĂȘque Sipoim au Mont Gargan ». A proximitĂ© de Limoges une colline porte le nom de Mont Gargan. A Bordeaux, sur la porte sud de l'Ă©glise Saint-Michel, figure le miracle du Mont Gargan. Il existe encore en France d'autres Monts Gargans, prĂšs de NeufchĂątel-en-Bray, Ă Haudivilliers prĂšs de Beauvais, en Tarentaise, Ă SaffrĂ© en Loire-Atlantique, sur le causse MĂ©jeanâŠ, sans compter les riviĂšres Gargas, Gargelle ou Jarjattes, les grottes comme la grotte prĂ©historique de Gargas, cĂ©lĂšbre pour les traces de mains qu'on y trouve. Nostradamus, dans Centuria IX, quatrain 62, lie Mont Gargan et apparitions de saint Michel. Enfin, le MontĂ© Gargano des Pouilles italiennes est devenu Ă©galement un haut-lieu de saint Michel. Il est tout Ă fait vraisemblable que ces toponymes soient des rappels de ce gĂ©ant populaire sur tout le terroir français.
Jepartage ici quelques documents crĂ©es pour lâĂ©tude du roman « La marraine de guerre » de Catherine Cuenca. Jâai dĂ©couvert ce roman grĂące Ă la SEGPA dâAlienor ( ici) et jâen
Voici un rĂ©sumĂ© chapitre par chapitre de La bĂÂȘte humaine d'Ăâ°mile Zola, rĂ©alisĂ© en classe de Seconde en français. Ce genre de rĂ©sumĂ©s permet de comprendre la structure globale d'un long roman mais ne remplace en rien une lecture complĂšte de l'ouvrage...Chapitre 1 Dans ce chapitre, nous faisons la connaissance de Roubaud, sous-chef de gare au Havre. Il attend sa femme SĂ©verine dans un appartement modeste qui se trouve prĂšs de la gare du quartier de lĂąâŹâąEurope, que lui prĂÂȘte la mĂšre Victoire. Cette derniĂšre finit par arriver aprĂšs avoir fait les magasins de la capitale. Le couple se met Ă table, heureux, et Roubaud explique Ă SĂ©verine que lĂąâŹâąaffaire avec le sous-prĂ©fet qui lĂąâŹâąa conduit Ă Paris est rĂ©glĂ©e. On en apprend plus sur lĂąâŹâąenfance de SĂ©verine sa mĂšre est morte et son pĂšre jardinier au service du prĂ©sident de la Compagnie de lĂąâŹâąOuest Grandmorin. Celui-ci lĂąâŹâąa adoptĂ©e et a offert une dot consĂ©quente, en promettant la maison de la Croix-de-Maufras. Roubaud lui demande pourquoi elle nĂąâŹâąa pas acceptĂ© de passer une semaine chez le prĂ©sident. SĂ©verine rĂ©pond simplement quĂąâŹâąelle nĂąâŹâąavait pas envie de se sĂ©parer de son se montre entreprenant avec sa femme mais celle-ci le repousse. Il joue alors avec la bague en forme de serpent que SĂ©verine a toujours affirmĂ© quĂąâŹâąelle provenait de sa mĂšre. Mais ce jour-lĂ , elle lui avoue que cĂąâŹâąest Grandmorin qui la lui a offerte Roubaud en dĂ©duit que le prĂ©sident abuse depuis de longues annĂ©es. Il commence Ă battre sa femme pour quĂąâŹâąelle avoue. Il ne sait pas comment il va pouvoir se sortir dĂąâŹâąune telle situation il aime sa femme mais ne peut tolĂ©rer cette trahison. Il dĂ©cide dĂąâŹâąĂ©crire un mot au prĂ©sident par la main de SĂ©verine Ă Partez ce soir par lĂąâŹâąexpress de 6h30 et ne vous montrez quĂąâŹâąĂ Rouen Ă». Il veut donc le 2 Nous sommes dans un univers totalement diffĂ©rent Jacques Lantier, mĂ©canicien, rend visite Ă sa marraine Phasie, qui est malade. Celle-ci a une fille Flore, 18 ans, et vit avec un homme Misard. Elle est persuadĂ©e quĂąâŹâąil essaie de lĂąâŹâąempoisonner pour trouver les 2000 francs quĂąâŹâąelle a cachĂ©s. Le soir, Jacques, qui se promenait, voit Flore dans la maison de la Croix-de-Maufras qui coupe des cordes. Il sĂąâŹâąapproche. Il existe une complicitĂ© entre eux depuis de longues annĂ©es mais Flore a toujours refusĂ© les avances de ses soupirants. Cette fois-ci, elle se laisse faire. Mais Jacques est alors pris par une pulsion meurtriĂšre ce nĂąâŹâąest pas la premiĂšre fois que cela lui arrive Ă chaque fois quĂąâŹâąune relation sexuelle risque de se produire, il ressent lĂąâŹâąenvie sauvage de tuer la femme. Il arrive Ă sĂąâŹâąenfuir avant que le pire se produise. Il sĂąâŹâąassoit devant les voies et croit apercevoir dans le wagon dĂąâŹâąun train un homme en Ă©gorger un autre. Mais il nĂąâŹâąest plus sĂ»r de rien et quand il rentre, Misard lui dit quĂąâŹâąun corps est tombĂ© du train. Flore reconnait le prĂ©sident Grandmorin, qui avait lĂąâŹâąhabitude de collectionner les conquĂÂȘtes 3 Roubaud rentre Ă Paris. Il croise Pecqueux le chauffeur de train. Celui-ci est un ivrogne, mariĂ© Ă la mĂšre Victoire Ă Paris et amant de PhilomĂšne au Havre. Cette derniĂšre est amie avec Mme Lebleu et nĂąâŹâąarrĂÂȘtent pas de faire des commĂ©rages sur les tĂ©lĂ©gramme arrive Ă la gare, disant que Grandmorin a Ă©tĂ© assassinĂ©. Roubaud et sa femme se montrent affectĂ©s. Dans une voiture de train, on retrouve une grande tĂÂąche de sang. M Dabadie, le chef de gare, se souvient que Roubaud Ă©tait dans lĂąâŹâąexpress et lui demande sĂąâŹâąil nĂąâŹâąa rien vu. Il rĂ©pond que quelquĂąâŹâąun a sĂ»rement dĂ» monter dans le wagon du prĂ©sident Ă la derniĂšre minute. Sa femme acquiesce. Jacques Lantier arrive et affirme avoir assister au crime il nĂąâŹâąa cependant vu que des 4 M Denizet est le juge dĂąâŹâąinstruction en charge de lĂąâŹâąaffaire. Il cherche Ă faire carriĂšre et ressent la pression exercĂ©e sur lui par le ministĂšre dans cette affaire de meurtre. Il convoque Mme Bonnehon, la sĂ
âur de Grandmorin. Elle pense que les Roubaud sont innocents mais reconnait que son frĂšre aimait bien les jeunes filles et fait allusion Ă lĂąâŹâąincident entre lui et Louisette la fille de Phasie. La rumeur circule quĂąâŹâąaprĂšs sĂąâŹâąĂÂȘtre fait violĂ©e par Grandmorin, Louisette se serait rĂ©fugiĂ©e chez Cabuche, un homme vivant dans la forĂÂȘt avec qui elle Ă©tait trĂšs proche, et serait morte de la fiĂšvre. Les Lachesnaye, couple formĂ© par la fille de Grandmorin et son mari sont trĂšs mĂ©contents de la rĂ©partition de lĂąâŹâąhĂ©ritage car la moitiĂ© de son argent va ĂÂȘtre donnĂ©e Ă SĂ©verine. Le juge interroge ensuite SĂ©verine, Roubaud et Lantier. Il cherche Ă avoir des prĂ©cisions physiques sur le meurtrier. Roubaud invente un homme et Lantier, le couvre car il a compris que les Roubaud sont coupables mais il ne peut se dĂ©tacher du regard que lui lance SĂ©verine. Paradoxalement, la description de Roubaud correspond parfaitement Ă Cabuche, que M. Denizet soupçonnait. Ce dernier, amenĂ© par des gendarmes, dĂ©stabilise le juge avec ses rĂ©ponses franches il dit quĂąâŹâąil aurait bien aimĂ© tuer le prĂ©sident. Il est le coupable idĂ©al, ayant dĂ©jĂ Ă©tĂ© condamnĂ©. LĂąâŹâąinterrogatoire sĂąâŹâąarrĂÂȘte. Ă⏠la fin, Roubaud demande Ă Lantier de surveiller sa femme lorsquĂąâŹâąelle se rendra Ă 5 SĂ©verine arrive Ă Paris par le train que Jacques conduisait. Elle doit rendre visite Ă M. Camy-Lamotte, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral au ministĂšre. Elle veut s'assurer de sa protection. Ce dernier perçoit rapidement la culpabilitĂ© des Roubaud et en dĂ©tient mĂÂȘme la preuve le papier sur lequel SĂ©verine a Ă©crit le message de rendez-vous Ă Grandmorin a Ă©tĂ© retrouvĂ©. Lorsque la jeune femme Ă©crit quelques lignes dans le cabinet du fonctionnaire, ce dernier reconnaĂt facilement l'Ă©criture. M. Camy-Lamotte consulte ensuite le juge sur l'affaire et il dĂ©cide de protĂ©ger les Roubaud, influencĂ© par l'aspect scandaleux de lĂąâŹâąaffaire si elle Ă©tait rĂ©vĂ©lĂ©e. Il offre mĂÂȘme une promotion Ă M. la journĂ©e, Jacques et SĂ©verine se retrouvent et marchent ensemble dans Paris. Ils deviennent amis mais Jacques dĂ©clare mĂÂȘme son amour Ă la jeune femme. Celle-ci, surprise et apeurĂ©e le quitte. lui dit que lĂąâŹâąaffaire est arrangĂ©e. Pendant ce temps, Jacques est au dĂ©pĂÂŽt, fier de sa locomotive quĂąâŹâąil surnomme La Lison. Pour lui, elle est comme un ĂÂȘtre vivant. Le conducteur de la locomotive, Pecqueux, arrive, Ă©mĂ©chĂ©. Il est souvent dans son Ă©tat mais ils ont l'habitude de travailler ensemble et leur Ă mĂ©nage Ă trois fonctionne bien. SĂ©verine rentre au Havre dans la 6 Un mois est passĂ©. Le calme est revenu au sein du couple Roubaud. Pendant que le mari travaille, SĂ©verine paresse dans leur petit appartement. L'argent volĂ© lors du crime de Grandmorin est cachĂ© sous une latte du parquet. Roubaud s'est interdit d'y toucher car pour lui, c'est de l'argent Lantier est invitĂ© rĂ©guliĂšrement Ă leur table Ă l'initiative de Roubaud, qui le force soir, Roubaud se met en colĂšre contre SĂ©verine une grande complicitĂ© va se dĂ©velopper entre elle et Jacques. Peu Ă peu, ils s'autorisent Ă s'embrasser la nuit mais il n'y a pas d'autre relation physique entre eux. Une nuit d'orage, SĂ©verine se donne Ă Jacques dans l'entrepĂÂŽt. Ils se voient de plus en plus souvent sans que le mari ne semble s'inquiĂ©ter de quoi que ce soit ils se rencontrent dĂ©sormais aussi dans l'appartement du couple. Roubaud est en fait absorber par le jeu, occupation qui semble absorber tout son temps et qui lui fait dĂ©penser beaucoup dĂąâŹâą disputes au sein du couple sont de plus en plus nombreuses et Roubaud est de plus en plus absent. Une nuit, SĂ©verine surprend Roubaud en train de prendre l'argent du crime sous la latte. Il lui demande de le laisser tranquille insinuant qu'il a bien compris pourquoi elle se rendait toutes les semaines Ă ParisĂąâŹÂŠChapitre 7 Ce vendredi-lĂ , la neige a recouvert la Normandie. L'express Le Havre-Paris quitte la gare conduit par Jacques et Pecqueux et SĂ©verine parmi les voyageurs. Au dĂ©but, la Lison est juste ralentie et parvient Ă avancer grĂÂące Ă l'acharnement de Jacques. Mais la neige est de plus en plus abondante sur la voie et devient un vĂ©ritable obstacle qui oblige la machine Ă s'arrĂÂȘter. Elle repart peu aprĂšs mais est de nouveau bloquĂ©e et s'arrĂÂȘte dĂ©finitivement. On s'occupe d'aller chercher du secours mais Jacques estime qu'ils ne vont pas pouvoir repartir avant 5 heures. Il voit arriver Misard et Flore qui se sont dĂ©placĂ©s aprĂšs avoir entendu le signal de dĂ©tresse Ă©mis par la locomotive. Flore reconnaĂt SĂ©verine, quĂąâŹâąelle voit tous les est invitĂ©e chez les Misard Ă se rĂ©chauffer. Plus tard, Jacques arrive Ă son tour chez Phasie. Il la trouve encore plus malade que la derniĂšre fois. Elle lui annonce qu'elle sait maintenant comment son mari l'empoisonne par le sel. Elle dĂ©clare que jamais personne ne retrouvera son argent. D'autres voyageurs sont accueillis dans la maison. Jacques et SĂ©verine, croyant ĂÂȘtre restĂ©s seuls s'embrassent mais Flore les surprend et Ă©prouve une vive colĂšre. Quelques heures plus tard, vers 6 heures, le train peut repartir et se met Ă foncer vers 8 Le train n'arrive qu'Ă Paris bien aprĂšs 22h. Elle est ravie de passer la premiĂšre nuit avec son amant Ă Paris. Ils se retrouvent dans l'appartement de Victoire. Ils font l'amour et SĂ©verine, envahie de bien-ĂÂȘtre se met Ă raconter Ă Jacques comment le meurtre du prĂ©sident s'est dĂ©roulĂ©. Son amant est fascinĂ© par ce rĂ©cit et cherche Ă avoir des dĂ©tails sur les sentiments de sa maĂtresse au moment du crime. Lorsque SĂ©verine s'endort, Jacques est pris d'un dĂ©sir intense de tuer et il ne peut trouver le sommeil. Pour la protĂ©ger, il quitte l'appartement et part Ă la recherche d'une victime dans la rue pour assouvir ce besoin. Il repĂšre plusieurs femmes mais finalement, il ne passe pas Ă l'acte. Il finit par rentrer et il retrouve SĂ©verine qui lui dit comme elle l' 9 Roubaud Ă©puise tout lĂąâŹâąargent du crime au jeu et SĂ©verine est trĂšs en colĂšre. Jacques avoue Ă SĂ©verine quĂąâŹâąun ami qui part pour New York cherche un mĂ©canicien. Mais il a refusĂ© lĂąâŹâąoffre, voulant rester avec elle. SĂ©verine, qui veut changer de vie, dĂ©cide de se dĂ©barrasser de son mari. Ils veulent le tuer pendant sa garde. Mais au moment de passer Ă lĂąâŹâąacte, Jacques est paralysĂ© et Roubaud les frĂÂŽle, tranquillement. Les Roubaud dĂ©mĂ© 10 Tante Phasie meurt et Misard cherche lĂąâŹâąargent partout dans la maison. Flore a dĂ©cidĂ© de tuer les deux amants, obsĂ©dĂ©e par sa jalousie. Elle a l'idĂ©e de dĂ©grader les voies pour provoquer le dĂ©raillement de l'express. Mais au moment de passer Ă l'acte, elle rencontre Cabuche qui l'empĂÂȘche de mettre en Ă
âuvre son plan. Elle trouve une solution Ă la derniĂšre minute en plaçant sur la voie les chevaux et leur carriole. La Lison est broyĂ©e, il y a de nombreux morts et blessĂ©s. Cependant SĂ©verine est sauve et lorsque Flore la voit, elle rĂ©alise toute l'horreur de son geste. Elle se met Ă chercher avec acharnement Jacques et finit par le sortir des dĂ©combres. Il est sans connaissance. On le transporte dans la maison de SĂ©verine. AccablĂ©e par le poids de sa responsabilitĂ© et par l'Ă©chec de son projet, Flore met fin Ă ses jours en se jetant sous un train dans le 11 SĂ©verine prend soin de Jacques et l'homme se rĂ©tablit peu Ă peu. Mais la jeune femme est angoissĂ©e sans savoir pourquoi, elle sent juste qu'un danger la menace. Ce danger, c'est l'envie envahissante de Jacques de la tuer. Et une nuit, alors que le couple avait invitĂ© Roubaud pour le tuer, il passe Ă l'acte il Ă©gorge SĂ©verine et sĂąâŹâąenfuit. Cabuche voit une silhouette s'enfuir et, pris de curiositĂ©, il entre dans la maison. Il dĂ©couvre le cadavre de SĂ©verine qui baigne dans son sang et le pose sur le lit. Ă⏠ce moment, Roubaud entre dans la piĂšce, accompagnĂ© de 12 Jacques conduit maintenant une nouvelle machine. Cabuche a Ă©tĂ© arrĂÂȘtĂ© et il est en mĂÂȘme temps accusĂ© du meurtre de Grandmorin car on a retrouvĂ© chez lui la montre du prĂ©sident. Roubaud aussi est arrĂÂȘtĂ© il est soupçonnĂ© dĂąâŹâąĂÂȘtre son complice. Roubaud raconte la vĂ©ritĂ© il a tuĂ© Grandmorin mais il n'est pour rien dans le meurtre de SĂ©verine. Personne ne veut le croire. Monsieur Camy-Lamotte dĂ©truit la lettre de SĂ©verine envoyĂ©e au prĂ© procĂšs a lieu et Roubaud et Cabuche sont tous deux condamnĂ©s aux travaux forcĂ©s Ă perpĂ©tuitĂ©. PhilomĂšne et Jacques couchent ensemble et ce dernier est de nouveau repris par ses pulsions. Jacques et Pacqueux sont donc en froid. ComplĂštement ivre, Pecqueux ne respecte pas les ordres de son chef et met trop de charbon. Les deux hommes se battent et tombent du train. Leurs corps sont dĂ©chiquetĂ©s. La machine, devenue une bĂÂȘte, ne sĂąâŹâąarrĂÂȘte pas, passant Ă travers les gares. Les soldats qui vont au Rhin continuent de chanter. Le train s'enfonce dans la nuit Ă vive allure.
Ence jour de NoĂ«l, je donnerais tout pour ĂȘtre prĂšs de vous. Si j'apparaissais sur le seuil de votre maison, sans que rien n'ait laissĂ© prĂ©voir mon arrivĂ©e, j'espĂšre que vous n'auriez pas peur de
lecture, lecture ado, roman historique Etienne, jeune poilu de 22 ans est parti Ă la guerre depuis 2 ans. Comme beaucoup de jeunes soldats, il a dĂ» quitter sa famille sa tante qui l'a Ă©levĂ© et sa rĂ©gion l'auvergne pour rejoindre Verdun, puis l'Alsace oĂč il doit se battre dur face aux allemands. Il reçoit des lettres et des colis de sa "marraine", une inconnue qui s'est portĂ©e volontaire pour le soutenir comme beaucoup d'autres jeunes femmes l'ont fait pendant la Grande Guerre. Qui est-elle ? De penser Ă elle, Etienne garde le moral et l'envie de se battre pour vivre mĂȘme s'il ne sait pas toujours pourquoi il est lĂ , ni Ă quoi sert cette guerre, ni pourquoi il doit tuer des jeunes de son Ăąge simplement parce qu'ils vivent de l'autre cĂŽtĂ© des barbelĂ©s. Il en a assez de voir mourir ses compagnons, de vivre dans la boue, la saletĂ© et le froid, et de manger n'importe quoi...Il en a assez d'avoir peur. Lors d'une permission, il dĂ©cide de se rendre Ă St-Etienne et de rejoindre le petit village de sa "marraine" pour essayer de la rencontrer... Il redoute pourtant de lever le voile sur elle et ses mystĂšres ! Un bon petit roman de 90 pages sur la guerre. Il dĂ©crit bien l'Ă©tat d'esprit de ces poilus prĂȘts Ă mourir pour la patrie. Il dĂ©crit dans les dĂ©tails la vie quotidienne dans les tranchĂ©es. Il montre bien que l'espoir de jours meilleurs a pu aider les soldats Ă surmonter de terribles Ă©preuves. Il ne cache rien de la guerre, ni de la peur ou de la mort, mĂȘme si on voit bien que volontairement l'auteur a voulu qu'Etienne survive Ă ses blessures. Le lecteur ne sait pas si le mĂ©decin sauvera sa jambe mais au fond, cela n'a plus d'importance du moment que la vie est lĂ . On ne sait pas non plus si Etienne fera partie de ses milliers de poilus qui n'ont jamais plus Ă©tĂ© comme avant et n'ont pas rĂ©ussi Ă ĂȘtre heureux...et Ă oublier cette "boucherie" une fois rentrĂ© chez eux. Ce roman facile Ă lire, Ă©tayĂ© de lettres et Ă©crit au prĂ©sent, pourra ĂȘtre lu par des ados faibles lecteurs et faire partie d'une bibliographie sur la PremiĂšre Guerre Mondiale. Il peut ĂȘtre aussi une bonne introduction pour les bons lecteurs pour entrer dans la lecture de romans historiques sur ce thĂšme. A lire dĂšs la quatriĂšme. Partager cet article Pour ĂȘtre informĂ© des derniers articles, inscrivez vous
Résuméde la PremiÚre Guerre Mondiale (guerre 14-18 . Lisez ce Histoire et Géographie Fiche et plus de 247 000 autres dissertation. PremiÚre Guerre Mondiale (déroulement et guerre totale). - L'expérience combattante dans une guerre totale - Guerre totale : Expression inventée par Léon Daudet (écrivain et homme politique.. Le déroulement de la PremiÚre Guerre Mondiale : la
Voyage au bout de la Nuit, c'est d'abord une voix. Celle de Ferdinand Bardamu, le personnage narrateur. Il nous entraĂźne avec lui dans une aventure effroyable en 4 parties La PremiĂšre Guerre Mondiale, les colonies, les Ătats-Unis, l'Europe. Le pessimisme de CĂ©line est total seuls quelques personnages exceptionnels Ă©chappent Ă la mĂ©chancetĂ© et Ă l'Ă©goĂŻsme gĂ©nĂ©ralisĂ©. C'est une philosophie profonde, car son rapport Ă l'humanitĂ© est fondĂ© Ă la fois sur l'amour et la haine. On est trĂšs loin d'un antisĂ©mitisme simpliste comme on peut le voir dans ses pamphlets Bagatelles pour un massacre, L'Ăcole des Cadavres. Ces textes mĂ©diocres ne doivent pas nous faire passer Ă cĂŽtĂ© du chef-d'Ćuvre. PremiĂšre partie - La guerre Chapitre 1 Ăa a dĂ©butĂ© comme ça. Moi, jâavais jamais rien dit. Rien. Câest Arthur Ganate qui mâa fait parler. Arthur, un Ă©tudiant, un carabin lui aussi, un camarade. On se rencontre donc place Clichy. [...] DĂšs le dĂ©but du roman, la mise en scĂšne de la parole et le style oral nous entraĂźnent dans un voyage sombre et burlesque. Je vous invite Ă regarder mon analyse vidĂ©o de l'incipit de Voyage au Bout de la Nuit, Partie 1, chapitre 1. Mais malgrĂ© leur discussion antimilitariste, Bardamu s'engage par fanfaronnade â Jâvais voir si câest ainsi ! [...] â Tâes rien c⊠Ferdinand ! » quâil me crie Arthur, vexĂ© sans doute par lâeffet de mon hĂ©roĂŻsme sur tout le monde. â On verra bien, eh navet ! » que j'ai criĂ© avant quâon tourne la rue avec le rĂ©giment derriĂšre le colonel et sa musique. Ăa sâest fait exactement ainsi. [...]Chapitre 2 et 3 Une fois sur le terrain au milieu de la mitraille, Bardamu rĂ©alise la folie de son colonel, et de tous ces soldats prĂȘts Ă s'entretuer Le colonel, câĂ©tait donc un monstre ! [...] Avec des ĂȘtres semblables, cette imbĂ©cillitĂ© infernale pouvait continuer indĂ©finiment⊠CĂ©line rĂ©habilite le point de vue du lĂąche, qui voit mieux que les autres l'absurditĂ© tragique de la guerre moderne. Je vous invite Ă regarder mon analyse vidĂ©o sur la dĂ©couverte des horreurs de la guerre Partie 1, chapitre 2. Il ne faut pas confondre le personnage de Bardamu avec l'Ă©crivain ce n'est pas un rĂ©cit autobiographique. Louis-Ferdinand Destouches est mobilisĂ© en 1914. Il est rĂ©formĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© blessĂ© au bras lors d'une mission oĂč il s'Ă©tait portĂ© volontaire. Il reçoit la mĂ©daille militaire, et reste profondĂ©ment marquĂ© par cette expĂ©rience de la guerre On est puceau de lâHorreur comme on lâest de la voluptĂ©. Comment aurais-je pu me douter moi de cette horreur en quittant la place Clichy ?Chapitre 4 Une nuit, Bardamu est envoyĂ© en mission de reconnaissance Ă Noirceur-sur-la-Lys. ArrivĂ© dans le village, il rencontre un rĂ©serviste, son rĂ©giment a Ă©tĂ© massacrĂ© â Moi, tu parles, si jâen ai profitĂ© ! âRobinson, que je me suis dit ! [...] Câest maintenant ou jamais quâil faut que tu les mettesâ, Et pour foutre le camp plus vite, jâai laissĂ© tomber le barda et puis les armes aussi⊠Ils entrent alors ensemble dans Noirceur-sur-la-Lys, et rencontrent le Maire, qui se prĂ©pare Ă livrer la ville aux Allemands Il sâĂ©puisait en de touchants efforts, le Maire de Noirceur, ardent Ă nous persuader que notre Devoir Ă©tait bien de foutre le camp tout de suite Ă tous les diables [...] Ils repartent ensuite chacun de son cĂŽtĂ©. Chapitre 5 Sans transition, Bardamu est en permission, retournĂ© dans le civil. Il reçoit une mĂ©daille militaire et va la montrer au théùtre c'est comme ça qu'il rencontre une infirmiĂšre amĂ©ricaine, nommĂ©e Lola. Lola a une mission trĂšs spĂ©ciale qui consiste Ă goĂ»ter les beignets aux pommes qui sont servis dans l'HĂŽpital. C'est un passage ironique, oĂč Lola, malgrĂ© sa ferveur patriotique, tremble de sacrifier sa minceur Ă la France. Lors d'une sortie dans une fĂȘte foraine, dans le stand de tir, Bardamu fait une crise d'angoisse. â Sur moi aussi quâon tire Lola ! [...] Foutez le camp ! on va nous tuer, tous ! » [...] Un vrai scandale. [...] Lola mâembrassa et aida les gendarmes Ă mâemmener avec leurs menottes. Chapitre 6 Bardamu est internĂ© dans un LycĂ©e d'Issy-les-Moulineaux, organisĂ© exprĂšs pour recevoir les soldats devenus fous, et pour traquer ceux qui font semblant. Un jour, Lola vient rendre visite Ă Ferdinand. Il lui avoue enfin toute son aversion pour la guerre. â Oh ! Vous ĂȘtes donc tout Ă fait lĂąche, Ferdinand ! Vous ĂȘtes rĂ©pugnant comme un rat⊠â Oui, tout Ă fait lĂąche, Lola, je refuse la guerre et tout ce quâil y a dedans⊠[...] Je ne pleurniche pas dessus moi⊠Je la refuse tout net, [...] parce que je suis le seul Ă savoir ce que je veux je ne veux plus mourir. ChoquĂ©e, Lola ne vient plus jamais le voir. Dans l'hĂŽpital, Bardamu rencontre Princhard, un ancien prof d'Histoire GĂ©o devenu caporal, internĂ© pour cleptomanie. Avant d'ĂȘtre renvoyĂ© au front, Princhard explique comment le peuple est devenu de la chair Ă canon gratuite. Chapitre 7 Chaque semaine, Bardamu se rend chez une lingĂšre-gantiĂšre-libraire, Mme HĂ©rote, une sorte d'entremetteuse qui utilise sa boutique comme lieu de rendez-vous. C'est lĂ qu'il tombe amoureux d'une petite musicienne appelĂ©e Musyne Un jour elle mâen revint [...] munie dâun brevet dâhĂ©roĂŻsme, signĂ© par lâun de nos grands gĂ©nĂ©raux [...] Dans la colonie argentine, elle devint [...] extrĂȘmement populaire. On en raffola de ma Musyne, violoniste de guerre si mignonne [...] et puis hĂ©roĂŻne par-dessus le marchĂ©. Musyne finit par le quitter pour les riches argentins. Ă la suite de cette histoire d'amour, Bardamu est envoyĂ© dans le service du docteur Bestombes. LĂ -bas, les patients rivalisent de patriotisme. Le plus douĂ©, c'est Branledore, le compagnon de chambre de Bardamu Sâil y avait un mĂ©decin ou une infirmiĂšre Ă passer par lĂ , il hurlait Victoire ! Victoire ! Nous aurons la Victoire ! » [...] Il le possĂ©dait, le truc, lui. Un jour, Bardamu se rĂ©sout Ă faire part au docteur Bestombes, de ses difficultĂ©s Ă se montrer brave â Cette confidence que vous venez me faire, je la considĂšre, Bardamu, comme une amĂ©lioration notable de votre Ă©tat mental [...] Câest ainsi que jâentends traiter mes malades, Bardamu, par lâĂ©lectricitĂ© pour le corps et pour lâesprit, par de vigoureuses doses dâĂ©thique patriotique !Chapitre 8 Ă l'hĂŽpital, Bardamu rencontre une belle comĂ©dienne et lui raconte des exploits inventĂ©s qui sont bientĂŽt mis en vers par un poĂšte, et reprĂ©sentĂ©s Ă la ComĂ©die Française Ma rousse, frĂ©missante rĂ©citante, le geste grandiose, [...] illustrait Ă ce moment lĂ un fantastique trait de bravoure que je mâĂ©tais attribuĂ©. [...] La salle entiĂšre tournĂ©e vers nous, transportĂ©e, rĂ©clamait le hĂ©ros. Mais c'est Branledore qui s'attribue tout l'hĂ©roĂŻsme du rĂ©cit inventĂ© par Bardamu, et le poĂšte lui souffle sa superbe comĂ©dienne. Chapitre 9 Bardamu retrouve un ancien collĂšgue, Jean Voireuse, avec qui il a travaillĂ©, un temps, dans la bijouterie de M. Puta. Ensemble ils rendent visite Ă leur ancien patron qui leur donne 20F chacun et les congĂ©die poliment. Puis Voireuse propose Ă Bardamu d'aller voir les vieux parents d'un copain mort au combat. Ils habitent une espĂšce de chĂąteau. En arrivant, ils croisent Robinson qui leur annonce une mauvaise nouvelle â Elle s'est pendue hier la vieille ! Tu parles dâune noix, dis donc ! [...] Moi qui lâavais comme marraine !⊠Câest bien ma veine hein ! » Les trois se quittent aprĂšs quelques verres. Bardamu apprend plus tard que Jean Voireuse a fini dans un sanatorium en Bretagne Ă cause du gaz moutarde. Chapitre 10 Finalement Ferdinand est considĂ©rĂ© comme irrĂ©cupĂ©rable par l'armĂ©e. Il s'embarque alors pour l'Afrique, sur l'Amiral Bragueton. Comme il n'est ni soldat, ni fonctionnaire, on le soupçonne d'ĂȘtre un embusquĂ©. Devant tous les passagers rassemblĂ©s, Bardamu est provoquĂ© en duel par le capitaine FrĂ©mizon â Au nom des passagers de ce bateau justement indignĂ©s par votre inqualifiable conduite, jâai lâhonneur de vous demander raison !⊠» â Capitaine ! Quelle extraordinaire erreur vous alliez commettre ! [...] Comment me prĂȘter Ă moi, les sentiments dâune semblable perfidie ? [...] Moi hier encore dĂ©fenseur de notre chĂšre patrie ! [...] Vive la France ! Vive la France ! » Il est bien difficile [...] de gifler un civil, publiquement, au moment oĂč celui-ci crie si fortement que je venais de le faire Vive la France ! » Cette hĂ©sitation me sauva. DeuxiĂšme partie - L'Afrique Chapitre 11 Ferdinand dĂ©barque enfin dans la colonie de Bambola Bragamance. Il dĂ©crit alors les conflits permanents entre les fonctionnaires, les militaires et les commerçants. C'est cela qui permet au Gouverneur de tout contrĂŽler. Pour en savoir plus sur cette description satirique des colonies, je vous invite Ă voir mon analyse vidĂ©o du chapitre 11, deuxiĂšme partie. Ă Bikomimbo, Ferdinand rencontre un tenancier de comptoir, raciste et dĂ©vorĂ© par une maladie de peau, le Corocoro. On dĂ©couvre la maniĂšre dont il mĂšne son commerce avec les indigĂšnes. Une famille indigĂšne arrive un jour au comptoir. En Ă©change de leur caoutchouc, il leur donne un grand mouchoir trĂšs vert avant de les renvoyer avec des coups de pieds. PesĂ©e faite, notre gratteur entraĂźna le pĂšre, Ă©berluĂ©, derriĂšre son comptoir [...] et puis lui enferma dans le creux de la main quelques piĂšces en argent. Tous les petits amis blancs sâen tordaient de rigolade, tellement il avait bien menĂ© son business. Le nĂšgre restait plantĂ© penaud devant le comptoir [...] â Toi, y a pas savoir argent ? Sauvage, alors ? [...] Quâest-ce que tu veux ? » Il lui reprit lâargent dâautoritĂ© et Ă la place des piĂšces lui chiffonna dans le creux de la main un grand mouchoir trĂšs vert [...]Chapitre 12 Ferdinand s'embarque ensuite pour Topo oĂč il rencontre le lieutenant Grappa, qui dirige les rĂ©gions avoisinantes. Le sergent Alcide s'occupe d'entraĂźner des troupes de miliciens. Un jeudi, le lieutenant Grappa invite Ferdinand Ă assister aux audiences de son tribunal. Mais impatientĂ©, il finit par condamner un vieil homme Ă recevoir 20 coups de chicote La chose exĂ©cutĂ©e, le vieux tout sanguinolent fut emmenĂ© par la foule bourdonnante de mille commentaires. Le lieutenant Grappa ralluma son cigare [...] â Ah ! sâils savaient tous comme je mâen fous de leurs litiges [...] Depuis deux ans que jâessaye de les en dĂ©goĂ»ter de ma justice, ils reviennent pourtant chaque jeudi⊠Des vicieux, quoi !⊠» Un jour que Ferdinand rend visite Ă Alcide, il tombe sur la photo d'une petite fille. C'est sa niĂšce â Ils sont morts tous les deux ses parents⊠Je la fais Ă©lever Ă Bordeaux chez les SĆurs. Mais puisque câest moi qui mâen occupe, je veux que rien lui manque ! Ginette quâelle sâappelle⊠Elle mâĂ©crit, elle fait des progrĂšs, seulement, tu sais, les pensions comme ça, câest cher⊠» Ainsi, demandait-il Ă redoubler son sĂ©jour Ă Topo [...] Il offrait donc sans presque sâen douter Ă une petite fille vaguement parente des annĂ©es de torture dans cette monotonie torride, [...] sans intĂ©rĂȘt que celui de son bon cĆur. [...] Il avait pourtant lâair bien ordinaire. Ăa serait pourtant pas si bĂȘte sâil y avait quelque chose pour distinguer les bons des mĂ©chants. Chapitre 13 Pour retrouver son poste dans la forĂȘt, Ferdinand remonte le fleuve en pirogue pendant une dizaine de jours. Un fois arrivĂ© sur place, il rencontre son prĂ©dĂ©cesseur. Il ne reconnaĂźt pas tout de suite Robinson, qui lui raconte les conditions de vie qui l'attendent â Allez donc, vous serez moins mal encore ici quâĂ la guerre ! [...] On bouffe mal, câest exact, et pour boire, câest une vraie boue, mais on peut dormir tant quâon veut⊠Pas de canons ici mon ami ! [...] Le jour câest la chaleur, mais la nuit, câest le bruit qui est le plus difficile Ă supporter⊠[...] Câest les bestioles du bled et les hyĂšnes qui viennent lĂ tout prĂšs de la case⊠Ferdinand se renseigne aussi un peu sur le commerce â Ah ! Faut les voler avant quâils vous volent, câest ça le commerce et voilĂ tout ! [...] â Mais, et lâinventaire ? [...] â Vous lui rĂ©pondrez au Directeur quâil nây avait plus rien, et sâil refuse de vous croire, eh bien, ça nâaura pas grande importance !⊠On nous considĂšre dĂ©jĂ tous solidement comme des voleurs, de toutes les maniĂšres ! Robinson s'enfuit pendant la nuit avec la caisse, laissant Ferdinand avec 300F, des boĂźtes de cassoulet, et quelques domestiques recrutĂ©s dans les tribus voisines. Rapidement, Ferdinand tombe malade AussitĂŽt que je sentais un peu de mieux poindre, [...] lâabominable peur me ressaisissait [...] dâavoir Ă rendre mes comptes Ă la SociĂ©tĂ© PorduriĂšre ». [...] Jâen arrivais Ă ne plus prendre de quinine pour bien laisser la fiĂšvre me cacher la vie. On se saoule avec ce quâon a. La case est progressivement dĂ©truite par des pluies diluviennes. FiĂ©vreux, extĂ©nuĂ©, Ferdinand met le feu Ă sa case et s'enfuit dans la forĂȘt sur les traces de Robinson. Chapitre 14 TransportĂ© sur une civiĂšre Ă travers la forĂȘt, Ferdinand arrive enfin Ă San Tapeta, oĂč il est confiĂ© Ă un curĂ© qui le soigne. TrĂšs faible, il finit par s'Ă©vanouir Câest par les odeurs que finissent les ĂȘtres, les pays et les choses. Toutes les aventures sâen vont par le nez. Jâai fermĂ© les yeux parce que vraiment je ne pouvais plus les ouvrir. Alors lâodeur Ăącre dâAfrique, nuit aprĂšs nuit sâest estompĂ©e. Quand Ferdinand se rĂ©veille, il rĂ©alise qu'il est embarquĂ© dans une galĂšre, l'Infanta Combitta Le capitaine avait eu quelque audace en mâachetant, mĂȘme Ă vil prix Ă mon curĂ© au moment de lever lâancre. [...] Il avait spĂ©culĂ© sur lâaction bĂ©nĂ©fique de lâair de la mer pour me ravigoter et il allait gagner puisque jâallais mieux dĂ©jĂ et je lâen trouvais bien content â BientĂŽt, merdailleux, vous pourrez ramer avec les autres !TroisiĂšme partie - Les Ătats-Unis Chapitre 15 Ferdinand dĂ©couvre New York avec stupĂ©faction. La premiĂšre image qu'il en a, c'est une ville debout, dressĂ©e dans la brume. Pour en savoir plus, je vous invite Ă regarder mon analyse vidĂ©o sur l'arrivĂ©e Ă New York, Chapitre 15, troisiĂšme partie. Comme il sait compter les puces, Ferdinand est emmenĂ© au Surgeon General » qui commande la station de quarantaine oĂč sont triĂ©s les immigrĂ©s â Allons, allons ! Il en est venu avant vous [...] de ces anarchistes dâEurope qui nous ont racontĂ© des bobards [...] TrĂȘve de vantardises !⊠Demain on vous essayera Ă Ellis Island ! Mr. Mischief me dira si vous avez menti. Ă Ellis Island, Ferdinand fait un travail remarquable, reconnu par son supĂ©rieur, M. Mischief. Il est mĂȘme promu Ă la navette des statistiques pour aller porter les additions en ville. Mais il se fait piĂ©ger par la pluie. Sous la pluie en trombe mes statistiques me fondirent progressivement dans la main. [...] Je me hĂątai, transi, dans [une rue] bien crasseuse et remplie de tĂ©nĂšbres, oĂč cheminaient des pauvres qui mâemmenĂšrent avec eux comme une 16 Ferdinand dĂ©couvre Manhattan Câest un quartier quâen est rempli dâor, un vrai miracle, et mĂȘme quâon peut lâentendre le miracle Ă travers les portes des banques avec son bruit de dollars quâon froisse [...] Jâai eu tout de mĂȘme le temps dâaller les voir ces employĂ©s qui gardaient les espĂšces. Ils sont tristes et mal payĂ©s. Ă Manhattan, Ferdinand prend une chambre dans un hĂŽtel, gigantesque et glacial, le Laugh Calvin. La nuit tombe et il observe aux fenĂȘtres les gens qui se couchent dans l'immeuble d'en face On aurait dit des grosses bĂȘtes bien dociles, bien habituĂ©es Ă sâennuyer. Ferdinand sort dans la rue pour conquĂ©rir le sommeil, il se rend au cinĂ©ma, regarde un film pornographique puis rentre se coucher Dans ma chambre, Ă peine avais-je fermĂ© les yeux que la blonde du cinĂ©ma venait me rechanter encore [...] sa mĂ©lodie. [...] Je nâĂ©tais plus tout Ă fait seul⊠Il est impossible de dormir seul⊠Chapitre 17 Ferdinand ressent de plus en plus la solitude. Il se rend alors dans un fast-food, oĂč il croise le regard d'une serveuse â Mademoiselle, vous me connaissez fort peu, mais moi dĂ©jĂ je vous aime, voulez-vous que nous nous mariions ?⊠Sa rĂ©ponse ne me parvint jamais, car un gĂ©ant de garde [...] survint Ă ce moment prĂ©cis et me poussa dehors. [...]Chapitre 18 Ferdinand se met Ă la recherche de Lola, dans l'espoir qu'elle lui donne un peu d'argent. Elle en vint Ă me questionner sur ce que je pensais de son AmĂ©rique. Je lui confiai que [...] son pays il mâĂ©pouvantait tout bonnement [...] surtout par lâĂ©norme indiffĂ©rence Ă mon Ă©gard qui le rĂ©sumait Ă mon sens. Jâavais Ă gagner ma croĂ»te, [...] et si je ne trouvais pas quelques dollars Ă lâinstant mĂȘme, je ne coucherais nulle part. Pendant que Lola cherche quelques billets au fond de son sac, Ferdinand relance la conversation, en lui demandant des nouvelles de sa mĂšre. â Elle est malade ma mĂšre, elle souffre d'un cancer au foie⊠Le traitement coĂ»te trĂšs cher, mais les spĂ©cialistes m'ont promis qu'ils la sauveront. â Pour le pognon, Lola, il y aura toujours de trĂšs grands mĂ©decins, mais les cancers du foie sont absolument inguĂ©rissables. [...] â Ferdinand, vous n'ĂȘtes rien quâun abominable mĂ©chant !⊠[...] Prenez ! tenez ! voilĂ vos cent dollars ! Foutez-moi le camp et ne revenez jamais !⊠Out ! Out !Chapitre 19 Avec l'argent de Lola, Ferdinand se rend Ă Detroit, et il fait la queue devant une usine Ford, dans l'espoir d'avoir un travail. Il finit par ĂȘtre reçu par le mĂ©decin examinateur â Vous ĂȘtes bien mal foutu, mais ça fait rien ! â Vous savez, monsieur, jâai de lâinstruction et mĂȘme jâai entrepris autrefois des Ă©tudes mĂ©dicales⊠â Ăa ne vous servira Ă rien ici vos Ă©tudes, mon garçon ! [...] Ne nous parlez plus jamais de votre intelligence ! On pensera pour vous, tenez vous-le pour dit. » ArrivĂ© parmi les machines il dĂ©couvre le travail Ă la chaĂźne On voudrait bien arrĂȘter tout ça pour quâon y rĂ©flĂ©chisse, et entendre en soi son cĆur battre facilement, mais ça ne se peut plus. Ăa ne peut plus finir. Ferdinand se met Ă frĂ©quenter un bordel. C'est lĂ qu'il rencontre Molly, qui essaye de le motiver Ă faire quelque chose de sa vie â Nâallez donc plus chez Ford ! Cherchez-vous plutĂŽt un petit emploi dans un bureau⊠Comme traducteur par exemple, câest votre genre⊠Un soir, dans le tramway, il retrouve Robinson qui est devenu nettoyeur de nuit â J'aurais bien essayĂ© de me placer chez Ford mais mes papiers sont vraiment trop faux pour ça, les Ă©quipes de nettoyages sont pas difficiles⊠C'est une espĂšce de lĂ©gion Ă©trangĂšre de la nuit. Quand Ferdinand parle Ă Molly de rentrer en France, elle essaye de le convaincre de rester, mais c'est en vain â On ne sera pas malheureux ensemble, Ferdinand [...] On placera nos Ă©conomies⊠On sera comme tout le monde⊠Pour la quitter il mâa fallu certes bien de la folie et dâune sale et froide espĂšce. [...] Et si la mort, demain, venait me prendre, je ne serais jamais tout Ă fait aussi froid, vilain, et lourd que les autres, tant de gentillesse et de rĂȘve Molly mâa fait cadeau dans le cours de ces quelques mois dâ partie - L'Europe Chapitre 20 De retour en France, Ferdinand termine ses Ă©tudes de mĂ©decine et s'installe en banlieue parisienne Ă la Garenne-Rancy. Un matin, dans la rue, Ferdinand rencontre BĂ©bert. C'est le neveu de la concierge, enfant fragile et naĂŻf. Teint trop verdĂątre, pomme qui ne mĂ»rira jamais, BĂ©bert. Sur sa face livide dansotait cet infini petit sourire dâaffection pure que je nâai jamais pu oublier. Une gaietĂ© pour lâunivers. Pour en savoir plus sur BĂ©bert. Je vous invite Ă dĂ©couvrir mon commentaire de texte sur le chapitre 20, Partie 4. Arrive alors la concierge, la tante de BĂ©bert, qui lui conseille d'aller voir les Henrouille, rue des Mineures. Chapitre 21 Les Henrouille sont un couple de vieux retraitĂ©s, qui se sont donnĂ© du mal toute leur vie pour rembourser leur maison. M. Henrouille est donc maintenant prĂ©occupĂ© par ses acouphĂšnes, et Mme Henrouille veut se dĂ©barrasser de sa belle-mĂšre qui vit recluse dans un cabanon au fond du jardin. â Y a plus moyen de la faire sortir !⊠Elle veut pas quâon sâoccupe dâelle⊠[...] Il fait froid chez elle et y a pas de feu⊠[...] Nâest-ce pas Docteur, quâil vaudrait bien mieux quâelle aille chez les SĆurs⊠â Chez les SĆurs ?⊠Pourquoi que jâirais pas chez le curĂ© pendant que vous y ĂȘtes !⊠Personne ! Nulle part !⊠â Ăcoutez-la Docteur, maintenant qui dĂ©lire, câest de la folie ça Docteur ! Comment voulez-vous que nous la gardions ici ? â Quâest-ce quâil en sait celui-lĂ si je suis folle ? [...] C'est toi, canaille, quâiras en prison que je te dis moi ! » Ferdinand est obligĂ© de battre en retraite sans demander son 22 Juste en sortant de chez les Henrouille, Ferdinand apprend que la fille du cinquiĂšme a des complications suite Ă son 3e avortement. Il est accueilli par la mĂšre â Quâai-je pu faire au ciel, Docteur, pour avoir une fille pareille ! J'en mourrai de honte ! Pendant quâelle provoquait le Ciel et lâEnfer [...] je voyais se former sous le lit de la fille une petite flaque de sang [...] Je hasardai un conseil de transport immĂ©diat dans un hĂŽpital pour quâon lâopĂšre en vitesse. Ah ! malheur de moi ! [...] Je lui ai fourni sa plus belle rĂ©plique, celle quâelle attendait. â LâhĂŽpital ! Il ne nous manquait plus que cela ! Câest un comble ! Non, Docteur, promettez-moi que vous ne direz rien Ă personne ? Je promettais tout ce qu'on voulait. Je tendis la main. Ce fut vingt francs. On retrouve souvent chez CĂ©line ces personnages qui prĂ©fĂšrent jouer un rĂŽle dramatique, plutĂŽt que d'agir rĂ©ellement. Chapitre 23 Robinson rĂ©apparaĂźt brusquement dans la vie de Ferdinand, mais on ne sait pas exactement comment De le rencontrer Ă nouveau, Robinson, ça mâavait donc donnĂ© un coup et comme une espĂšce de maladie qui me reprenait. Ferdinand est appelĂ© au numĂ©ro 12 de la rue Saint Vincent pour soigner un bĂ©bĂ©. Mais le petit se met Ă hurler ExcĂ©dĂ©, je ne sus me retenir de leur faire part tout haut de ce que jâĂ©prouvais de rancĆur depuis trop longtemps. â Eh ! MĂ©nage-toi, petit crĂ©tin, [...] Il en restera bien du malheur assez pour te faire fondre les yeux et la tĂȘte [...] si tu ne fais pas attention ! Ferdinand est jetĂ© dehors par les parents du petit. Sa rĂ©putation dans le quartier tombe au plus bas. Chapitre 24 AprĂšs PĂąques, BĂ©bert tombe malade Elle a durĂ© des semaines la maladie de BĂ©bert. Jây allais deux fois par jour pour le voir. Les gens du quartier mâattendaient devant la loge [...] CâĂ©tait comme une distraction pour eux. [...] Une espĂšce de typhoĂŻde maligne câĂ©tait, contre laquelle tout ce que je tentais venait buter, les bains, le sĂ©rum, les vaccins⊠Rien nây faisait. Ferdinand va donc chercher conseil auprĂšs d'un grand spĂ©cialiste de la TyphoĂŻde, le docteur Parapine â Parmi tant de thĂ©ories vacillantes, dâexpĂ©riences discutables, la raison commanderait au fond de ne pas choisir ! Faites donc au mieux allez confrĂšre ! Puisquâil faut que vous agissiez, faites au mieux ! Chapitre 25 Ferdinand se promĂšne sur les quais de Seine, prĂ©occupĂ© par le cas de BĂ©bert. Chez un bouquiniste, il tombe sur une lettre de Montaigne, qui justement essaye de consoler sa femme de la mort de leur fils Tâen fais pas va, ma chĂšre femme ! [...] jâai justement retrouvĂ© [...] une certaine lettre que Plutarque envoyait Ă sa femme dans des circonstances pareilles⊠Je lâai trouvĂ©e si joliment bien tapĂ©e sa lettre ma chĂšre femme, que je te lâenvoie sa lettre !⊠[...] Lisez-la bien ! [...] Je suis certain quâelle va vous remettre dâaplomb !⊠Vostre bon mari. Michel. Chapitre 26 et 27 On apprend trĂšs rapidement que BĂ©bert est mort. Le coup du dĂ©cĂšs de BĂ©bert ne mâavait pas fait du bien non plus dans les environs. Cependant la tante ne mâen voulait pas. On pouvait pas dire quâelle ait Ă©tĂ© mĂ©chante la tante dans la circonstance, non. Un jour, Ferdinand trouve la vieille mĂšre Henrouille dans la salle d'attente Elle sâĂ©tait dĂ©cidĂ©e dâelle-mĂȘme Ă venir me rendre une visite. CâĂ©tait pas bĂȘte. Et puis elle est revenue souvent pour me demander si je croyais vraiment moi quâelle Ă©tait folle. [...] Je lui ai promis de pas insister pour le certificat. Robinson vient aussi le consulter. Il tousse beaucoup parce qu'il travaille dans les acides. Il aimerait bien changer de mĂ©tier et il finit par avouer que les Henrouille sont prĂȘts Ă le payer pour qu'il assassine la belle-mĂšre, la vieille Henrouille. Puisque la vieille avait repris lâhabitude de sortir de chez elle, on lâenverrait un beau soir porter Ă manger aux lapins⊠Le pĂ©tard y serait bien disposé⊠Il lui partirait en pleine face dĂšs quâelle toucherait Ă la porte⊠[...] Elle passait dĂ©jĂ pour folle dans le quartier, lâaccident ne surprendrait personne⊠Chapitre 28 Un soir, Ferdinand est appelĂ© chez les Henrouille. ArrivĂ© sur place, il se rend compte que le plan de Robinson s'est retournĂ© contre lui, il s'est pris un coup de chevrotine dans le visage. La vieille Henrouille est dĂ©chaĂźnĂ©e â Il est lĂ -haut, il est sur son lit, lâassassin ! Il lâa mĂȘme bien sali son lit, [...] avec son sang de cochon ! [...] Ah il y en a qui vont au Théùtre pour se faire des Ă©motions ! Mais je vous le dis il est ici le Théùtre ! [...] Chapitre 29 Ferdinand rend souvent visite Ă Robinson chez les Henrouille, pour renouveler son bandage. Un jour, Robinson s'approche de la fenĂȘtre â Bardamu ! Elle est ouverte ! Elle est ouverte la fenĂȘtre que je te dis ! » Il ne voyait rien Ă©videmment, mais il sentait lâair. Il les allongeait alors ses bras comme ça dans son noir tant quâil pouvait, comme pour toucher le bout. [...] Je lâai repoussĂ© dans son lit et je lui ai racontĂ© encore des consolations, mais il pleurait. Il Ă©tait arrivĂ© au bout lui 30 et 31 Ferdinand est nommĂ© dans un dispensaire de tuberculeux. C'est lĂ qu'il rencontre l'abbĂ© Protiste, qui effectue pour Mme Henrouille des dĂ©marches pour caser la vieille et Robinson quelque part. Il leur avait justement trouvĂ© une activitĂ© honnĂȘte Ă Toulouse Un commerce pas plus mĂ©chant quâun autre, voilĂ ce quâon leur offrait Ă Robinson et Ă la vieille en dĂ©finitive. Une espĂšce de cave Ă momies que câĂ©tait, si je comprenais bien. On la faisait visiter la cave au-dessous dâune Ă©glise, moyennant obole. Des touristes. Et une vĂ©ritable affaire, quâil mâassurait 32 et 33 Robinson est parti Ă Toulouse avec la vieille Henrouille. Ferdinand quant Ă lui quitte Rancy et se retrouve embauchĂ© dans un cinĂ©ma Le Tarapout m'a attirĂ©. Il est posĂ© sur le boulevard comme un gros gĂąteau en lumiĂšre. [...] Pendant l'entracte, j'apprends quâon cherchait justement un Pacha pour la figuration de lâintermĂšde. Un rĂŽle muet, [...] entourĂ© par une magnifique volĂ©e de danseuses anglaises. [...] Tout Ă fait mon genre et ma nĂ©cessitĂ©. Mais Ferdinand finit par ĂȘtre dĂ©goĂ»tĂ© du Tarapout Ă cause d'une simple chanson d'amour Pendant quâelles chantaient, je ne pouvais plus penser Ă autre chose moi quâĂ toute la misĂšre du pauvre monde et Ă la mienne surtout [...] Un petit chagrin quâelles appelaient ça ! On prend tout pour des chagrins dâamour quand on est jeune et quâon ne sait pas⊠Chapitre 34 est trĂšs malade. Sa femme demande Ă Ferdinand de lui enlever son ratelier, mais il meurt trop rapidement. Mme Henrouille reste trĂšs fĂąchĂ©e contre Ferdinand â En or ! quâil Ă©tait Docteur⊠Je sais combien il lâa payĂ© !⊠On nâen fait plus des comme ça !âŠChapitre 35 Ferdinand dĂ©cide d'aller Ă Toulouse pour prendre des nouvelles de Robinson et de la vieille. ArrivĂ© au caveau de l'Ă©glise Sainte Ăponime, Ferdinand rencontre la fiancĂ©e de Robinson, Madelon. Il la sĂ©duit avec des histoires, et ils couchent ensemble dans le caveau. Chapitre 36 Ferdinand retrouve Robinson, mais il passe son temps Ă se plaindre. Ferdinand essaye de lui faire voir le bon cĂŽtĂ© des choses â Mais on sâoccupe de toi ! [...] T'en es sorti pas mal du tout dâune foutue sale affaire, je tâassure !⊠[...] Et tâas trouvĂ© en plus la petite Madelon qui veut bien de toi⊠Tout malade que tâes !⊠â Tâas lâair de dire que je sais pas trop de quoi que je me plains hein ? Mais il me reste plus que ça⊠On nâest pas forcĂ© de mâĂ©couter. La vieille Henrouille quand Ă elle est parfaitement Ă l'aise Ă faire la guide touristique dans son caveau parmi les cadavres Elle vous les regardait en plein visage, si ridĂ©e et si ratatinĂ©e dĂ©jĂ elle-mĂȘme quâelle Ă©tait comme une des leurs avec sa lanterne Ă venir bavarder en plein dans leur espĂšce de 37 En se promenant le long d'une riviĂšre, Ferdinand, Robinson et Madelon croisent une pĂ©niche. Ils sont mĂȘme invitĂ©s par le propriĂ©taire Ă rejoindre leur petite fĂȘte Nous attribuĂąmes gĂ©nĂ©reusement la cĂ©citĂ© de Robinson Ă la guerre. DĂšs lors, nous fĂ»mes bien installĂ©s, haussĂ©s socialement et patriotiquement [...] Ils se mirent, les invitĂ©s, Ă nous trouver tous les trois intĂ©ressants au possible. En quittant la fĂȘte, Ferdinand s'Ă©loigne du couple, et il les entend parler â Peut-ĂȘtre que quand tu auras retrouvĂ© la vue tu mâaimeras plus autant ?⊠Tu te mettras Ă les aimer toutes les autres femmes ?⊠Comme les copains ?⊠[...] â Mais pas du tout ! Quâest-ce qui te fait croire que je suis comme lui ?⊠[...] Je suis pas un salaud moi !Chapitre 38 Alors que Ferdinand finit ses valises on l'appelle dans la rue la vieille Henrouille s'est cassĂ© la tĂȘte dans les marches du caveau. Jâai pas eu besoin de rĂ©flĂ©chir longtemps. Jâai filĂ©, tout droit, vers la gare. On sâest pas fait dâadieux. Chapitre 39 et 40 De retour Ă la Garenne-Rancy, Ferdinand rencontre Parapine, qui lui propose un poste dans un asile psychiatrique Ă Vigny-sur-Seine, avec un grand jardin oĂč se promĂšnent les fous. Le directeur, M. Baryton, critique les nouvelles mĂ©thodes de la psychiatrie Au moment oĂč jâouvris mon Asile [...] La mode nâĂ©tait pas encore venue de dĂ©lirer sous prĂ©texte de mieux guĂ©rir ! [...] Ces favoris de la psychiatrie rĂ©cente, Ă coups dâanalyses superconscientes nous prĂ©cipitent aux abĂźmes⊠Tout simplement ! Un jour, Baryton demande Ă Ferdinand de donner des cours d'anglais Ă sa fille AimĂ©e. En fait c'est Baryton qui prend goĂ»t Ă l'Anglais Ă mesure que se dĂ©veloppait chez le pĂšre la passion dâapprendre lâanglais, AimĂ©e avait de moins en moins lâoccasion de se dĂ©battre avec les voyelles. Baryton me prenait tout entier. [...] Il me pompait tout mon anglais. Un jour, il fait venir Ferdinand dans son cabinet directorial, et il lui annonce qu'il a dĂ©cidĂ© d'aller vivre en Angleterre â Je pars Ferdinand ! Oh vos larmes, bienveillant ami, ne sauraient attĂ©nuer mon dĂ©finitif dĂ©goĂ»t pour cette maison qui me retint pendant tant d'annĂ©es ! Vous en prendrez la direction, Ferdinand !⊠Nâavez-vous pas toujours entretenu dâexcellents rapports avec notre clientĂšle ?⊠[...] Parapine sâoccupera des appareils et du laboratoire⊠Ainsi tout est rĂ©glĂ© sagementâŠChapitre 41 L'abbĂ© Protiste de retour fĂ©licite Bardamu pour sa promotion. Il lui raconte que la vieille Henrouille est morte, tombĂ©e dans les escaliers du caveau. Il laisse entendre que c'est Robinson qui l'a poussĂ©e â Votre ami, Docteur, en dĂ©pit dâune vie matĂ©rielle devenue agrĂ©able et des perspectives dâun heureux mariage prochain, déçoit toutes nos espĂ©rances, je dois vous lâavouer⊠Nâest-il pas repris par ce goĂ»t funeste pour les escapades que vous lui connĂ»tes en dâautres temps ? Un aprĂšs-midi, Ferdinand tombe sur Robinson, Ă l'estaminet des Mariniers. Robinson lui avoue qu'il a tuĂ© la vieille avec la complicitĂ© de Madelon. Puis il lui raconte comment il a retrouvĂ© la vue et dĂ©cidĂ© de quitter Madelon â Fallait que ça finisse ! Elle se tenait plus dâamour et elle Ă©tait butĂ©e. [...] Je me suis tirĂ© en douce⊠[...] Mais elle est capable de tout⊠On serait plus tranquilles si elle me trouvait enfermĂ© avec les fous⊠Je pourrai faire celui qui ne comprend plus rienâŠChapitre 42 Un jour lors d'une partie de cartes, Gustave Mandamour, l'agent de trafic, leur annonce â Messieurs, si jâĂ©tais vous, je ferais attention ! Il y a une brune entre autres qui passe devant votre maison bien trop souvent Ă mon sens !⊠Cette nouvelle est un choc pour Robinson, il tombe gravement malade. Un jour, Madelon se prĂ©sente effectivement Ă la porte de l'asile â Si câest LĂ©on que vous dĂ©sirez revoir, jâaime autant vous prĂ©venir tout de suite que câest pas la peine dâinsister⊠Il est malade des poumons et de la tĂȘte⊠Assez gravement dâailleurs⊠Madelon insiste, il lui colle deux gifles, elle s'enfuit. Chapitre 43 Ferdinand se rend compte un jour que Robinson revoit Madelon aprĂšs son travail, mais il dĂ©cide de ne pas s'en mĂȘler. Ayant besoin d'une nouvelle infirmiĂšre, Ferdinand recrute une splendide masseuse slovaque du nom de Sophie qui devient son amante. Un jour, Sophie lui conseille de se rĂ©concilier avec Madelon â Ăa doit ĂȘtre une gentille fille au fond⊠Seulement toi, tu lâas provoquĂ©e et tu as Ă©tĂ© tout Ă fait brutal avec elle !⊠Tu lui dois des excuses et mĂȘme un joli cadeau pour lui faire oublier⊠Ferdinand va donc parler de son projet de rĂ©conciliation Ă Robinson, et ils dĂ©cident d'aller ensemble Ă la fĂȘte foraine avec Sophie et Madelon. Chapitre 44 Malheureusement, la sortie Ă la fĂȘte foraine tourne au dĂ©sastre DâĂ©talages en groupes, et de manĂšges en loteries, Ă force de dĂ©ambuler, nous y Ă©tions parvenus au bout de la fĂȘte. Demi-tour donc ! En revenant sur nos pas, on a mangĂ© des marrons [...] Comme un fait exprĂšs, Madelon est tombĂ©e sur un asticot. Câest mĂȘme Ă partir de ce moment-lĂ que les choses se sont mises Ă ne plus aller du tout [...] le coup du marron ça lâa rendue absolument furieuse. Ferdinand propose alors de quitter la fĂȘte pour retourner souper Ă Vigny. Dans le taxi, Madelon laisse Ă©clater sa jalousie â Tu lâas mĂ©prisĂ© mon rĂȘve LĂ©on ! Tu lâas sali !⊠Tu peux dire que tu lâas dĂ©truit mon idĂ©al⊠Tu veux donc que jây croie plus Ă lâamour dis ?⊠Câest bien ça que tu veux ?⊠â Si tu veux tout savoir⊠Eh bien, câest tout, qui me rĂ©pugne et qui me dĂ©goĂ»te Ă prĂ©sent ! Pas seulement toi !⊠Tout !⊠Lâamour surtout !⊠[...] Et tous les sentiments que tu vas chercher pour que je reste avec toi collĂ©, ça me fait lâeffet dâinsultes si tu veux savoir⊠Madelon furieuse sort un revolver et tire sur Robinson, le chauffeur s'arrĂȘte, Madelon s'enfuit en courant. Ferdinand et Sophie transportent Robinson jusqu'Ă l'hĂŽpital, il agonise â Câest mieux que ça se finisse comme ça⊠Il nous tenait par la main. Chacun une. [...] La pĂąleur lui est montĂ©e du cou et lui a pris toute la figure. Il a fini en Ă©touffant. [...] Dans la chambre ça faisait comme un Ă©tranger Ă prĂ©sent Robinson, qui viendrait dâun pays atroce et quâon nâoserait plus lui parler. Chapitre 45 Parapine et Mandamour trimbalent Robinson sur une civiĂšre. Ferdinand les regarde s'Ă©loigner et pense aux derniĂšres paroles de Robinson Jâen avais pas acquis moi une seule idĂ©e bien solide comme celle quâil avait eue pour se faire dĂ©rouiller. [...] Combien il mâen faudrait Ă moi des vies pour que je mâen fasse ainsi une idĂ©e plus forte que tout au monde ? CâĂ©tait impossible Ă dire ! Pour ce passage, je vous invite Ă consulter mon commentaire vidĂ©o sur la fin du Voyage au bout de la nuit, chapitre 45, troisiĂšme partie. Le roman se termine dans le bistrot de Vaudescal. Gustave essaye de raconter l'affaire, mais il a trop bu, il renverse le poĂȘle et il se met Ă danser dans les charbons en flamme. On lâa repoussĂ© Mandamour tout au bout de la table. Il sâest Ă©croulĂ© lĂ , finalement, bien sage, parmi les soupirs Ă©normes et les odeurs. Il a dormi. De loin, le remorqueur a sifflĂ© [...] Il appelait vers lui toutes les pĂ©niches du fleuve toutes, et la ville entiĂšre, et le ciel et la campagne, et nous, tout quâil emmenait, la Seine aussi, tout, quâon nâen parle plus.
Lécoulement du temps s'accélÚre et les événements sont résumés par le narrateur en quelques mots. La pause . Le narrateur interrompt l'enchaßnement des actions par des commentaires, la description d'un lieu, le portrait d'un personnage. L'ellipse. Elle constitue un saut dans le temps qui permet de passer sous silence des événements sans importance ("Trois jours plus tard"). Les
PremiĂšre partie du livre Chapitre 1 Charles Bovary, jeune homme dâune quinzaine dâannĂ©es entre au CollĂšge de Rouen en classe de 5Ăšme. Ce garçon Ă lâallure ridicule et maladroite est dĂ©crit comme un âgars de la campagneâ. Son pĂšre, quant Ă lui, est un incapable qui accumule les Ă©checs, tandis que sa mĂšre cherche Ă compenser ses dĂ©ceptions amoureuses par son amour pour son fils, avant de devenir plus acariĂątre au fil des annĂ©es. Charles Bovary quitte le collĂšge Ă la fin de la 3Ăšme pour Ă©tudier la mĂ©decine Ă Rouen. Ătudiant mĂ©diocre, il rĂ©ussit tout de mĂȘme Ă passer lâexamen dâofficier de santĂ©, aprĂšs avoir Ă©chouĂ© une premiĂšre fois, et peut exercer la mĂ©decine. Il sâinstalle Ă Tostes avant que sa mĂšre ne lui fasse Ă©pouser une veuve de quarante-cinq ans, Mme Dubuc, fort laide mais trĂšs fortunĂ©. La vie conjugale paraĂźt ĂȘtre au jeune homme une nouvelle prison. Chapitre 2 Durant une nuit dâhiver, Charles, un des personnages principau du rĂ©sumĂ© de Madame Bovary, est rĂ©veillĂ© en urgence pour une intervention Ă la ferme des Bertaux. Le pĂšre Rouault, maĂźtre des lieux, est un paysan assez aisĂ© qui vient de se fracturer la jambe. En le soignant, Charles rencontre la fille du pĂšre Rouault, Emma. Tout de suite sensible au charme de la jeune fille, il multiplie alors les visites aux Bertaux, jusquâau jour oĂč ĂloĂŻse, sa vieille Ă©pouse jalouse, comprend lâobjet de ses visites et lui interdit dây retourner. Au dĂ©but du printemps, la vieille Ă©pouse se retrouve ruinĂ©e Ă cause de son notaire et se fĂąche avec les parents Bovary. Elle meurt alors brusquement une semaine plus tard. Chapitre 3 Peu aprĂšs, le pĂšre Rouault, ayant lui aussi perdu sa femme et compatissant avec Charles, lâinvite aux Bertaux. En revoyant Emma plusieurs fois, il prend conscience de son amour pour la jeune fille pendant lâĂtĂ© et se dĂ©cide Ă la demander en mariage. Elle accepte et la noce est fixĂ©e au printemps suivant. Lâhiver servant aux prĂ©paratifs. Chapitre 4 du rĂ©sumĂ© de Madame Bovary Les festivitĂ©s qui suivent la noce se dĂ©roulent sur plusieurs jours avec un grand festin et de nombreux invitĂ©s bien apprĂȘtĂ©s. Le pĂšre Rouault raccompagne alors Charles et Emma Ă Tostes, se remĂ©morant sa propre noce. Chapitre 5 Emma dĂ©couvre alors sa nouvelle demeure quâelle amĂ©nage pendant que Charles part travailler. Lâhomme est Ă©panoui auprĂšs de sa chĂšre et tendre et dĂ©couvre enfin le bonheur de la relation conjugale. Pour la jeune femme, câest lâinverse. La rĂ©alitĂ© lui semble bien Ă©loignĂ©e de ce quâelle a pu lire dans ses livres. Chapitre 6 GrĂące Ă un flash-back, ce chapitre montre lâinfluence de la littĂ©rature, des images et de lâĂ©ducation du couvent sur le âtempĂ©rament sentimentalâ dâEmma. La jeune femme sâest dĂ©lectĂ©e de livres romantiques, fabuleux, pieux et sentimentaux. Elle se met Ă y croire et rĂȘve alors dâune vie semblable aux romans. Chapitre 7 Pendant que Charles sâĂ©merveille de trouver en Emma une Ă©pouse Ă©lĂ©gante et douĂ©e, la jeune femme, que lâennui menace, regrette bientĂŽt de sâĂȘtre mariĂ©e Ă Charles, bien Ă©loignĂ© de lâapparence et du raffinement des personnages de roman. En plus de cela, Emma, la personnage principale du rĂ©sumĂ© de Madame Bovary, se heurte Ă lâhostilitĂ© jalouse de sa belle-mĂšre qui ne lâapprĂ©cie guĂšre. Elle sâoffre alors des promenades avec sa chienne pour rĂȘver dâune vie plus palpitante. Fin Septembre, un Ă©vĂ©nement vient, nĂ©anmoins, rompre la monotonie de son existence les deux Ă©poux reçoivent une invitation au bal de Vaubyessard, chez le Marquis dâAndervilliers. Chapitre 8 Dans ce rĂ©sumĂ© de Madame Bovary, arrivĂ©s chez le marquis, ils dĂźnent en compagnie des nombreux invitĂ©s. Emma, se sentant alors totalement dans son Ă©lĂ©ment, Ă©merveillĂ©e par le faste et le luxe du bal, dĂ©laisse largement son mari durant la soirĂ©e. Buvant du champagne, dansant avec un Vicomte, la jeune femme vit ses rĂȘves pendant plusieurs heures. Le lendemain, le couple quitte les lieux et retourne Ă Tostes oĂč la mĂ©lancolie se fait ressentir aussitĂŽt dans le cĆur dâEmma. MarquĂ©e par le souvenir de ce bal fantastique, la jeune femme se rĂ©fugiera souvent dans le souvenir de ce moment si plaisant. Chapitre 9 Ce moment de rĂȘve devenu rĂ©alitĂ© pendant un court instant va encore alimenter davantage lâimagination dâEmma. Elle rĂȘve de Paris et se met Ă lire plusieurs romans, notamment Balzac. Cependant, lâennui continu et Emma ne peut assouvir ses dĂ©sirs. Elle attend alors impatiemment un nouvel Ă©vĂšnement qui pourrait la sortir de cette vie monotone. Charles, quant Ă lui, travaille beaucoup et est souvent absent pour essayer de se faire une rĂ©putation en tant que mĂ©decin. Emma supporte alors de moins en moins lâattitude passive de son mari, sa sottise et son manque dâambition. Les saisons passent, lâennui sâaccroĂźt et le caractĂšre de la jeune femme se transforme. Elle sâĂ©tonne elle-mĂȘme de cette transformation elle devient aigrie et critique tout avant dâattraper une maladie nerveuse. Un an et demi aprĂšs le fameux bal, Charles dĂ©cide alors de dĂ©mĂ©nager de Tostes pour quâEmma se porte mieux. Le couple part alors pour Yonville-lâAbbaye alors quâEmma est enceinte. DeuxiĂšme partie de Madame Bovary de Flaubert Chapitre 1 Attendus au Lion dâOr, une petite auberge tenue par Mme Lefrançois dans la petite commune dâYonville-lâAbbaye, le couple Bovary est en route. Pendant ce temps, la veuve Lefrançois met tout en place pour lâarrivĂ©e de ses invitĂ©s. Emma et Charles arrivent en retard et expliquent que ce retard est dĂ» Ă la fuite de la chienne de la jeune femme lors du trajet. MalgrĂ© les recherches, impossible de la retrouver, ce qui attriste encore plus Emma, que lâon tente de consoler aprĂšs cette perte. Chapitre 2 Ă table, Charles sâentretient avec M. Homais, pharmacien de la ville, Ă propos de lâexercice de la mĂ©decine tandis quâEmma engage une conversation littĂ©raire avec LĂ©on Dupuis, un clerc de notaire habituĂ© de lâauberge. En se confiant leurs goĂ»ts et leurs rĂȘves, ils se lient dâamitiĂ©. On conduit ensuite le couple Ă sa nouvelle maison, dans laquelle Emma espĂšre enfin sâĂ©panouir. Chapitre 3 Emma donne alors naissance Ă une fille qui sera prĂ©nommĂ©e, aprĂšs de nombreuses recherches, Berthe. Pendant ce temps, Charles sâinquiĂšte quelques peu pour les Ă©conomies du couple, les patients se faisant rares. AprĂšs le baptĂȘme, la petite Berthe est mise en nourrice chez la mĂšre Rollet. Un jour de grosse chaleur, Emma voulut voir sa fille. FatiguĂ©e, elle croisa LĂ©on dans la rue et lui demanda alors de lâaccompagner. Dans ce petit village, les choses se savent vite, et en apercevant les deux jeunes gens ensemble, une rumeur dâinfidĂ©litĂ© commence Ă se crĂ©er. Mme Tuvache, la femme du maire, trouve dâailleurs quâEmma sâest mise en danger en allant voir sa fille aux bras de LĂ©on. Au fil des discussions entre Emma et LĂ©on, une rĂ©elle attirance se crĂ©e. Chapitre 4 La vie se poursuit avec la mĂȘme monotonie Ă Yonville, tandis quâEmma guette chaque jour le passage de LĂ©on. Chaque dimanche, Homais reçoit LĂ©on et les Bovary pour jouer et se distraire, ce qui rapproche encore davantage les deux jeunes gens. Charles ne sâinquiĂšte cependant pas de ce rapprochement. LĂ©on lui rend dâailleurs souvent service. Un jour, lors dâun Ă©change de cadeau entre lui et Emma, le jeune homme se dĂ©cide Ă dĂ©clarer sa flamme la jeune femme, mais, freinĂ© par la crainte et la timiditĂ©, il sâen empĂȘche. De son cĂŽtĂ©, Emma ne pense pas avoir des sentiments amoureux pour LĂ©on pour lâinstant. Chapitre 5 du rĂ©sumĂ© En FĂ©vrier, lors dâune promenade dans les environs dâYonville en compagnie des Homais et de LĂ©on, la jeune femme se rend compte que son dĂ©goĂ»t pour son mari revient de plus belle. Dans son esprit, elle oppose cette rĂ©pulsion et cette platitude de Charles au charme de LĂ©on. Elle comprend alors quâelle est amoureuse de ce dernier. Le lendemain M. Lheureux, un commerçant, se prĂ©sente pour lui proposer articles de mode. Elle ne cĂšde pas Ă la tentation de lâachat et sâen fĂ©licite. Emma devient alors plus vertueuse et sâefforce, par la suite, dâĂȘtre Ă nouveau une parfaite maĂźtresse de maison. Elle fait des Ă©conomies et commence Ă maigrir de façon assez significative. Charles, cependant, ne remarque rien tandis que LĂ©on ne sait quoi penser de cette transformation. Emma est en proie Ă une lutte intĂ©rieure entre la volontĂ© de rester vertueuse et celle de cĂ©der Ă la tentation de lâamour pour LĂ©on. Chapitre 6 Un soir dâAvril, Emma, la protagoniste du rĂ©sumĂ© de Madame Bovary, se rend Ă lâĂ©glise pour chercher le soutien du curĂ©, M. Bournisien, et pour confier le trouble qui lâhabite. Cependant, le dialogue entre eux nâest quâune suite de malentendus. Le curĂ© ne comprend pas la situation dâEmma et laisse la jeune femme aussi malheureuse quâavant. De son cĂŽtĂ©, LĂ©on sombre lui aussi dans la mĂ©lancolie. Il dĂ©cide alors de partir pour Paris. Les adieux sont difficiles pour tout le village, et encore plus pour Emma. Suite Ă cela, Homais vient alors annoncer Ă Charles quâun comice aurait lieu cette annĂ©e Ă Yonville, apportant un peu de vie au village. Chapitre 7 AprĂšs que la tristesse et le chagrin furent Ă leurs paroxysmes suite au dĂ©part de LĂ©on, Emma sâapaisa peu Ă peu. Cependant, les mauvaises choses reprirent vite. Emma cĂšde Ă nouveau aux tentations des achats de mode et retombe en dĂ©pression. Charles fait alors appel Ă lâaide de sa mĂšre, qui met fin aux lectures dâEmma et lui conseille de se trouver un travail ou une occupation. Durant un jour de marchĂ©, Rodolphe Boulanger, nouveau chĂątelain de la Huchette, rencontre les Bovary Ă lâoccasion dâune saignĂ©e prescrite Ă un fermier. Il trouve Emma fort jolie et, coureur de jupons invĂ©tĂ©rĂ© quâil est, il dĂ©cide aussitĂŽt de la sĂ©duire. Chapitre 8 Ă la mi-AoĂ»t, tout le village en fĂȘte pour les comices. Rodolphe en profite pour faire la cour Ă la jeune femme et lâaccompagne dans les rues. Il sâarrange pour ĂȘtre seul avec elle et assistent ensemble Ă plusieurs Ă©vĂšnements. Il la charme par ses discours, auxquels Emma ne rĂ©pond rien, sans toutefois enlever sa main de celle du sĂ©ducteur. La fĂȘte se termine par la remise de rĂ©compenses et par un feu dâartifice. Chapitre 9 AprĂšs les comices, Rodolphe sâĂ©loigne longuement dâEmma. Cela fait partie de sa stratĂ©gie de sĂ©ducteur pour faire augmenter les sentiments dans le cĆur dâEmma et lui donner envie de le revoir. DĂ©but Octobre, Rodolphe rend visite Ă Emma. Il joue une vraie scĂšne de comĂ©die du dĂ©sespoir pour avouer ses sentiments Ă la jeune femme, au moment oĂč Charles survient. Rodolphe suggĂšre alors habilement Ă ce dernier, dans le but dâamĂ©liorer la santĂ© dâEmma, lâexercice du cheval. Convaincu, Charles oblige la jeune femme Ă partir un jour pour une promenade Ă cheval en compagnie de Rodolphe. Sortis de Yonville, Emma et Rodolphe pĂ©nĂštrent dans une forĂȘt. Câest lĂ quâEmma cĂšde et sâabandonne au sĂ©ducteur. Quotidiennement, les deux amants se donneront dĂ©sormais rendez-vous. Entre lettres et rendez-vous matinaux, leur relation se poursuit. Surprise dâĂȘtre aussi heureuse de possĂ©der un amant dont elle est totalement Ă©prise, la jeune femme va mĂȘme jusquâĂ se rendre au chĂąteau de Rodolphe dĂšs quâelle le peut. Cette relation risquĂ©e fait toutefois peur Ă Rodolphe, qui en fait part Ă Emma. Chapitre 10 Elle aussi, dans ce rĂ©sumĂ© de Madame Bovary, se laisse gagner par la crainte, notamment lorsquâelle rencontre Binet sur le chemin du retour lors dâune de ses escapades matinales. Câest dĂ©sormais le soir, au fond du jardin des Bovary, que les rendez-vous auront lieu entre les deux amants. Cependant, Rodolphe commence Ă sâen lasser. Emma elle-mĂȘme, bien que toujours Ă©prise, prend peu Ă peu conscience de sa faute. Ă la rĂ©ception dâune letre de son pĂšre, elle se remĂ©more son enfance insouciante aux Bertaux, et pense Ă sa fille Berthe. La tendresse maternelle prend le dessus et la jeune mĂšre essaye de se rapprocher de son mari. Chapitre 11 du roman de Gustave Flaubert SollicitĂ© par Homais et Emma, Charles se laisse convaincre dâopĂ©rer le pied-bot dâHippolyte, un garçon dâĂ©curie au Lion dâOr. LâopĂ©ration se dĂ©roule avec succĂšs sous les yeux de la foule attirĂ©e par les machines servant Ă opĂ©rer. Emma se met alors Ă Ă©prouver de la tendresse pour son mari. Malheureusement, le dĂ©sespoir revient vite lorsque la jambe dâHippolyte se met Ă gangrĂ©ner. M. Canivet, cĂ©lĂšbre mĂ©decin Suisse, doit alors pratiquer une amputation de la cuisse. La dĂ©ception est totale pour Emma. Regrettant dâavoir pu croire encore en son mari, ses derniĂšres envies de vie vertueuse disparaissent et elle finie par se dĂ©tacher totalement de Charles pour retrouver Rodolphe avec encore plus dâardeur. Chapitre 12 Sa passion pour Rodolphe est Ă son paroxysme, elle lui offre de nombreux cadeaux se provenant de chez M. Lheureux. Elle contracte alors de plus en plus de dettes. Rodolphe, incapable de comprendre cet amour sans frein, la traire avec mĂ©pris. Il acquiesce pourtant Ă son projet de fuite ensemble, qui est enfin fixĂ© au dĂ©but de septembre. Il accepte cependant, dans un premier temps, la fuite quâEmma lui propose. Cette derniĂšre organise ce dĂ©part avec joie. Rodolphe fait croire Ă la jeune femme quâil partira avec elle et sa fille, jusquâĂ la veille du dĂ©part, bien quâil soit dĂ©cidĂ© Ă ne pas partir. Chapitre 13 du rĂ©sumĂ© de Madame Bovary Rodolphe rentre alors chez lui pour Ă©crire une lettre Ă Emma et se justifier. Il lui fait porter la lettre le lendemain. Aux premiers mots de la lettre, la jeune femme comprend et fuit au grenier oĂč elle pense Ă se suicider. Finalement rattrapĂ©e par le repas que sa femme de maison lui annonce, elle redescend pour dĂźner. Au moment du dessert elle entend passer la voiture de Rodolphe Ă toute vitesse et, prise de transports, elle perd connaissance. Une fiĂšvre cĂ©rĂ©brale va alors la clouer au lit pendant plusieurs mois, jusquâen Octobre. Chapitre 14 Durant cette convalescence, M. Lheureux, que lâon sait commerçant avisĂ©, arrogant et arrogant, en profite pour rĂ©clamer la somme quâEmma lui doit. Charles, qui ne sait comment se sortir cette situation et ne peut rembourser les sommes dues, dĂ©cide de faire un prĂȘt auprĂšs du commerçant. Croyant ses derniĂšres heures venues, Emma demande la visite du curĂ©. Elle devient finalement parfaite dĂ©vote et sâadonne Ă des lectures pieuses qui lâennuient mais la font devenir plus croyante et charitable encore. Cela ne durera, cependant, que jusquâau dĂ©but du printemps. Un jour, lors dâune conversation avec le curĂ© Ă propos du théùtre, Homais suggĂšre aux Bovary de se rendre Ă Rouen pour voir une piĂšce. Le lendemain le couple part. Chapitre 15 Au moment oĂč la jeune femme entre dans le théùtre, elle est subjuguĂ©e par la beautĂ© des lieux. Emma se souvient alors de nombreux Ă©vĂšnements comme son infidĂ©litĂ© et son amour pour Rodolphe lors de lâopĂ©ra de Lagardy. Au moment de lâentracte, Charles, qui est parti chercher une boisson fraĂźche pour Emma, rencontre LĂ©on. Il en fait part Ă Emma Ă son retour. La jeune femme commence Ă se sentir mal durant la piĂšce et cherche Ă sortir. Les trois personnages sortent alors prendre une glace Emma et LĂ©on sâadressant la parole comme avant, tandis que Charles regrette de ne pas avoir vu la fin de la piĂšce. LĂ©on propose alors au couple de rester un peu plus longtemps sur Rouen, bien que Charles ait des obligations avec son travail, Emma accepte, surprise par cette proposition. TroisiĂšme partie du rĂ©sumĂ© de Madame Bovary Chapitre 1 LĂ©on et Emma se rejoignent Ă lâhĂŽtel. Les deux jeunes gens Ă©voquent leurs rĂȘves et leurs rencontres et en viennent Ă parler de lâĂ©poque de Yonville. Plus confiant quâavant, LĂ©on avoue ses sentiments Ă Emma. Le jeune femme tente de faire comprendre Ă LĂ©on que leur relation est impossible. Pour cela, elle lui Ă©crivit une lettre quâelle lui remit le lendemain en lui donnant rendez-vous devant la cathĂ©drale. Lui donnant la lettre, Emma sâen va prier. Au moment oĂč elle se relĂšve, un sacristain vient Ă leur rencontre pour leur faire visiter la cathĂ©drale. Emma accepte tandis que LĂ©on sâimpatiente, voulant parler Ă la jeune femme. Brusquement, LĂ©on agrippe Emma et la fait sortir pour la ramener Ă son hĂŽtel. Pendant la route, LĂ©on jette la lettre. Chapitre 2 Emma, tout juste rentrĂ©e Ă Yonville, doit se rendre chez Homais. Elle arrive Ă la maison de ce dernier, totalement sans dessus dessous. Homais arrive alors et vient apprendre Ă Emma que le pĂšre de Charles est mort. Le lendemain, les Ă©poux Bovary, ainsi que la mĂšre de Charles, prĂ©parent les affaires de deuil. M. Lheureux cherche alors Ă profiter de lâoccasion Ă nouveau pour leur soutirer de lâargent par rapport Ă leurs dettes. Emma trouve alors le prĂ©texte de se rendre Ă Rouen pour demander conseil Ă LĂ©on, clerc de notaire, Ă propos de la gestion de leur argent. Chapitre 3 Emma passa trois jours formidables et idylliques avec LĂ©on. Leur relation, maintenant au summum de lâintime, avec des promenades, des discussions et des embrassades, est une vĂ©ritable lune de miel pour Emma. Ă la fin de ces trois jours, la jeune femme lui suggĂšre une correspondance par lettre. Chapitre 4 Impatient Ă lâidĂ©e de revoir la maĂźtresse de son cĆur, LĂ©on se rend Ă Yonville. Il dĂźne au Lion dâOr et va voir les Bovary. Les deux amants dĂ©cident alors dâĂ©tablir un stratagĂšme pour se voir plus souvent. Pour cela, Emma fait de nouvelles dĂ©penses auprĂšs de M. Lheureux en achetant de la marchandise pour se remettre Ă lâapprentissage du piano. Elle convainc alors aisĂ©ment son mari de la laisser se rendre Ă Rouen une fois par semaine pour, soit disant, se perfectionner et retrouver son niveau de pianiste virtuose. Chapitre 5 Tous les Jeudi, Emma effectue le mĂȘme trajet pour Rouen. La jeune femme sâabandonne avec fougue et passion Ă son amant quâelle dĂ©sire de tout son ĂȘtre. Elle tient, bien entendu, les rĂ©els motifs de ses voyages secrets en mentant. Malheureusement pour elle, M. Lheureux finit par lâapercevoir aux bras de LĂ©on. Il profite alors de lâoccasion en lui faisant du chantage et la pousse Ă vendre une propriĂ©tĂ© ainsi que le remboursement des prĂ©cĂ©dentes dettes. La situation financiĂšre du couple devient de plus en plus difficile, ce qui provoque la colĂšre de la mĂšre de Charles. Emma, de son cĂŽtĂ©, redouble de dĂ©sir pour son amant et rien ne lâarrĂȘte. Elle va mĂȘme jusquâĂ dormir Ă Rouen un soir. Charles sây rend alors durant la nuit sans pouvoir la trouver avant le petit matin. IndĂ©pendante dĂ©sormais, la jeune femme se rend Ă Rouen quand bon lui semble. LĂ©on, quant Ă lui, est de plus en plus heureux de voir ses sentiments totalement partagĂ©s par Emma. Chapitre 6 Un Jeudi, Homais et Emma prenne la mĂȘme diligence pour Rouen. Les deux hommes sâentretiennent alors longuement. LĂ©on subit les longs bavardages dâHomais et ne peut sâoccuper dâEmma. ExaspĂ©rĂ©e, la jeune femme quitte lâhĂŽtel oĂč elle attendait. Bien que toujours profondĂ©ment avide des caresses de son amant, elle prend conscience de lâalternance que connaĂźt sa passion entre dĂ©ception et espoir. MenacĂ©e de saisie, les problĂšmes matĂ©riels lui reviennent en plein visage. Comme dâhabitude, M. Lheureux en profite. Emma se perd dans des dĂ©penses sans queue ni tĂȘte. Tout semble annoncer la ruine des Bovary. LĂ©on commence alors Ă se fatiguer dâEmma, et prend conscience quâil lui faut adopter une bonne attitude alors quâil sâapprĂȘte Ă ĂȘtre nommĂ© premier clerc. De son cĂŽtĂ©, la jeune femme est perdue et dĂ©goĂ»tĂ©e de cette situation mais nâa pas le courage de quitter son amant. Un soir, en rentrant sur Yonville, les meubles des Bovary sont saisis et personne ne peut rien y faire. Vous pouvez Ă©galement lire lâanalyse de Madame Bovary ou lâĂ©tude des personnages du roman de Gustave Flaubert. Chapitre 7 Emma se sent traquĂ©e. Cette situation catastrophique la contraint aux pires actes. Elle ira jusquâĂ suggĂ©rer Ă LĂ©on de voler de lâargent pour lâaider. DĂ©sespĂ©rĂ©e et essuyant des refus de prĂȘts, elle se rĂ©fugie chez la mĂšre Rollet pour attendre lâarrivĂ©e de LĂ©on. Câest alors quâelle a soudain lâidĂ©e de faire appel Ă Rodolphe. Chapitre 8 En retrouvant son premier amant, Emma est dâabord heureuse. Mais Rodolphe refuse de lui fournir les 3000 francs quâelle quĂ©mande. Il nâen a pas les moyens. La jeune femme sâemporte alors et sâen va. Prise dâhallucinations, elle se rend chez Homais et y avale de lâarsenic pour sâempoisonner. Charles, affolĂ© par la situation, ne sait que faire tandis quâHomais suggĂšre dâanalyser Emma. Elle fait ses adieux Ă sa fille lorsque des mĂ©decins constatent lâimpossibilitĂ© de la sauver. Emma Bovary meurt. Chapitre 9 du rĂ©sumĂ© de Madame Bovary La douleur de Charles est si forte quâil conserve Ă peine assez de bon sens pour demander que les dispositions funĂšbres se fassent. La veillĂ©e se dĂ©roule. Pendant quâHomais et Bournisien se perdent dans toutes sortes de discussions thĂ©ologiques, Charles sombre dans la tristesse et le dĂ©sespoir. Chapitre 10 Le pĂšre Rouault qui nâavait Ă©tĂ© informĂ© que de lâĂ©tat difficile dans lequel Ă©tait sa fille, espĂ©rait quâelle soit guĂ©rie lorsquâil arriverait. Lorsquâil aperçoit le cercueil, sa douleur se fait sentir. Souffrant aprĂšs cette nouvelle, le pĂšre Rouault laissa Charles et sa mĂšre seuls, sans mĂȘme voir Berthe, aprĂšs le passage au cimĂ©tiĂšre. La mĂšre de Charles lui conseille alors de revenir Ă Yonville. Chapitre 11 Charles se retrouve seul, tout le monde lâabandonne les crĂ©aniers lâaccablent, la femme de maison part avec la garde-robe de la dĂ©funte, Charles se brouille avec sa mĂšre. Il retrouve mĂȘme la lettre de Rodolphe dans le grenier. Il nâĂ©prouvera cependant aucune rancoeur envers lui lorsquâil le reverra plus tard. Pendant ce temps, LĂ©on se marie. Seule sa fille, Berthe, lui reste. Il finit par dĂ©couvrir la liaison illicite qui liait Emma Ă LĂ©on grĂące aux lettres. Finalement, Berthe retrouvera son pĂšre mort sur un banc au fond du jardin. La jeune fille fĂ»t pris en charge par ses tantes tandis quâHomais vaqua Ă ses occupations et reçu âla croix dâhonneurâ. Pour en savoir plus, vous pouvez Ă©couter ce podcast sur Radio France.
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Lamarraine de guerre. Par antenneperonne, le 18 novembre 2014. Auteur : Catherine CUENCA: Editeur : Le livre de poche: Genre : Roman historique: Niveau : Cycle 3 CollÚge: Mots clés :
Lâon a beaucoup parlĂ© de LĂ©on Trulin que les Allemands ont fusillĂ© Ă la citadelle de Lille le 7 novembre 1915. Lâon connaĂźt moins son ami Raymond Derain dont la fin fut moins tragique. Est-ce pour cette raison que lâimage de R. Derain apparaĂźt plus effacĂ©e » ?Câest en ces termes que LĂ©on Vochelle, professeur au collĂšge de Tourcoing, sâexprime dans le courrier quâil joint au dossier de lettres de Raymond Derain quâil fait parvenir en mai 1920 au recteur Georges Lyon pour envoi Ă la BibliothĂšque et au MusĂ©e de la Guerre. Si Raymond Derain a toujours Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© comme un adjoint de LĂ©on Trulin, on ne peut pas dire quâil est un oubliĂ© de lâhistoire. DĂšs 1920, son nom est donnĂ© Ă une rue de Marcq-en-BarĆul, commune oĂč il est nĂ©. Une plaque aujourdâhui disparue est apposĂ©e sur sa maison natale. En septembre 1922, son corps est inhumĂ© en prĂ©sence des autoritĂ©s civiles et militaires dans le cimetiĂšre du Bourg oĂč le monument funĂ©raire rappelle son sacrifice. Dix ans plus tard, Philippe Kah lui consacre un chapitre dans Lâadolescent chargĂ© de gloire LĂON TRULIN, monographie Ă©crite Ă la demande des Amis de Lille. Pour lâĂ©crire, lâauteur a eu recours Ă des lettres de Raymond Derain qui lui ont Ă©tĂ© confiĂ©es par leurs destinataires, ses parents, des amis, une marraine de guerre. Ce chapitre appelle plusieurs rĂ©serves. On y trouve de nombreuses erreurs factuelles sur lesquelles on reviendra dans le cours de cet article. Une seconde rĂ©serve porte sur le mode de rĂ©daction qui fait se succĂ©der quelques lettres intĂ©gralement publiĂ©es et des extraits de lettres dont les dates et le lieu dâexpĂ©dition sont rarement indiquĂ©s⊠Raymond Derain 1897-1918 Ă©tait jusquâĂ ce jour connu par un chapitre que Philippe Kah lui a consacrĂ© dans un livre Lâadolescent couvert de gloire LĂ©on Trulin, son camarade de rĂ©sistance Ă lâoccupant. Ce texte suscite de nombreuses rĂ©serves. Plusieurs lettres inĂ©dites de Raymond Derain Ă sa famille et Ă des proches, deux lettres de compagnons de captivitĂ©, datĂ©es de ses deux derniĂšres annĂ©es dâincarcĂ©ration en Allemagne, permettent de revenir sur sa rencontre avec lâunivers carcĂ©ral. Leur lecture rĂ©vĂšle une personnalitĂ© complexe et attachante. Conscient que la prison est une impitoyable machine de destruction, traversant des pĂ©riodes dâabattement, dâangoisse et de dĂ©sespoir, Raymond Derain refuse de sâapitoyer sur son sort. PrivĂ© de libertĂ©, mais guidĂ© par lâamour des siens, par le refus de toute compromission, par lâamour indicible de la Patrie pour laquelle il sacrifie ses annĂ©es de jeunesse, Raymond Derain survit dans lâespoir de retrouver la guerre mondialeEnglishSurviving in prisonRaymondâs Derain letters to his family January 30th 1916-August 28th 1918Surviving in prisonRaymond Derain is known until today by a chapter that Philippe Kah dedicated in the book Lâadolescent couvert de gloire LĂ©on Trulin, his comrade in the resistance movement against the occupier. This text raises many reservations. Raymond Derainâs several unpublished letters to his family and relatives, and two letters from companions of captivity, which date back from his last two years of incarceration in Germany, allow us to examine in life in prison. Their reading reveals a complex and enduring personality. Aware that prison is a terrible machine of destruction, going through periods of weariness, anguish and despair, he refuses to feel sorry for himself. Deprived of liberty but guided by the love of his family and the refusal of any compromise, and by the love of the homeland for which he sacrifices his years of youth he survives in the hope of recovering freedom. De la naissance Ă la prison et Ă la mortOrigines familiales et Ă©tudesLa premiĂšre guerre mondiale la rĂ©sistance et la mortLe dossier Raymond DerainLa vie de prisonnier et lâimportance des liens avec la familleVivre au quotidienAvoir des nouvelles, donner des nouvelles Mille et un baisers de votre enfant aimant et frĂšre affectueux »Entre abattement et dĂ©termination Depuis longtemps que je suis au bagne » Ces moments sont vite passé⊠Je rĂ©agis promptement » Je ne saurai vous sceller mon indiffĂ©rence en matiĂšre religieuse » Philippe MarchandPhilippe Marchand, maĂźtre de confĂ©rences Ă©mĂ©rite HDR Ă lâUniversitĂ© de Lille, 4, rue Boissy-dâAnglas, 59000 Lille. Il vous reste Ă lire 96 % de cet article.
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